Les problèmes sont planétaires. Ils imposent une Union européenne rassemblée. Pôle civilisationnel, elle restaurera la prospective, expérimentera un « développement durable », préparera les jeunes générations à entrer dans un « monde nouveau ». À cette fin, l’Union doit être forte par ses indépendances alimentaire, énergétique et scientifique, et par ses défenses contre les diverses corruptions du système économique mondial attaqué, notamment, par les excès de la financiarisation de l’économie. Telle pourrait être la politique soutenue par la France lors de sa prochaine présidence du Conseil européen.
Une Europe active et rassurante
An active, confidence-inspiring Europe
Problems are planet-wide and require a collective European response. A pole of civilisation, Europe will be forward-looking, introduce policies for sustainable development and prepare the younger generation for a ‘new world’. To do this, the Union must be strong through its independence in food and energy and scientific resources, and through its defences against the various forms of corruption of the world economic system, which is under attack in particular by speculation in the turbulent capital market.
La France va recevoir la présidence du Conseil de l’Union européenne pour relancer ce grand projet politique. Car l’accord du sommet de Bruxelles du 23 juin 2007, confirmé à Lisbonne en octobre et adopté le 3 décembre 2007 réveille l’espérance de multiples progrès. La société civile française doit accompagner et soutenir les représentants de notre pays lors des négociations au sein de notre continent et dans le cadre de la mondialisation. L’enjeu de premier rang est la place de la main-d’œuvre française dans la division internationale du travail.
La nécessité impose une entité politique forte. Isolé, aucun État européen ne résistera à la concurrence de nouveaux géants mondiaux pour des raisons d’effet d’échelle. Les écarts salariaux se combleront. La dimension relative des marchés américains, chinois et indiens, restera un invariant. Or, dans la production des biens, l’abaissement des coûts est lié à l’étendue des marchés intérieurs et la promotion des innovations placée sous la puissance de démonstration dont fait preuve la clientèle locale ; ensuite s’enflent les supériorités par la conquête des marchés mondiaux. Isolés, les pays européens seraient dans la situation des Curiaces devant le dernier Horace. Il ne suffit pas d’avoir un Marché unique. Il est nécessaire de lancer des politiques de développement.
L’Union européenne doit montrer sa force par des projets, répondant aux fondamentaux économiques et sociologiques qui conditionneront l’avenir.
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