Après avoir décrit la situation de l’industrie française d’armement terrestre, le député Yves Fromion dresse un panorama du paysage européen de ce secteur très morcelé. L’auteur s’interroge alors sur les perspectives d’évolution possibles au niveau européen : il insiste sur la nécessité de mettre en place un véritable marché européen, et souhaite que la présidence française de l’Union européenne soit l’occasion de mettre en avant les problématiques de défense.
Industrie d'armement terrestre européenne et présidence française de l'UE
L’industrie d’armement terrestre européenne représente un chiffre d’affaires d’environ 6 Md€, recouvrant à la fois des activités de plates-formes (principalement blindées), systèmes d’artillerie, armes et munitions de tous calibres, robotique terrestre et « vétronique » (architecture électronique des véhicules).
Les leaders de cette industrie sont l’Allemagne (34 % du chiffre d’affaires), le Royaume-Uni (24 %), et la France (16 %), qui se place ainsi au troisième rang.
La situation de l’industrie française
Parler d’industrie terrestre en France, c’est d’abord parler de la réussite de la transformation de Giat en Nexter, thème qui a marqué le secteur ces cinq dernières années. Avec le plan Giat 2006, l’entreprise s’est engagée dans un processus de redressement industriel, économique et financier. La stratégie retenue par l’État et l’entreprise a consisté à adapter le format du groupe à ses perspectives d’activités futures avérées, en se concentrant sur son cœur de métier : systèmes blindés, systèmes d’armes, munitions et maintien en condition opérationnelle (MCO).
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