La cohérence opérationnelle ne représente en aucun cas une innovation pour les forces armées françaises : toute plateforme de combat, qu’elle soit aérienne, maritime ou terrestre, doit être livrée par la DGA avec son système de soutien, ses armements, sa logistique et ses systèmes de communication. C’est la condition préalable à sa mise en service opérationnelle.

La réorganisation du ministère de la Défense en 2005 ⁽¹⁾ et la mise en application de la Lolf ⁽²⁾ au 1^er janvier 2006 ont fait que le programme d’équipement des forces est co-piloté par le chef d’état-major des armées (Cema) et le Délégué général pour l’armement (DGA). La loi de finance 2006 rappelle ainsi les objectifs et précise les indicateurs de la mission « Défense » par axe de performance : « Mettre à disposition les autres équipements participant à la cohérence opérationnelle en maîtrisant les coûts et les délais proprement dits ». La DGA voit renforcée sa responsabilité d’atteindre les objectifs de cohérence opérationnelle et confirmé son rôle d’architecte de la défense nationale.

Les évolutions technologiques, et en particulier les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), ont fait apparaître de nouveaux facteurs de supériorité opérationnelle qui orienteront le développement des capacités terrestres futures. Cette complexité accrue impose aux acteurs étatiques de l’armement terrestre de mettre en place de nouvelles méthodes de gouvernance des programmes et opérations d’armement.