Armée de terre - Entraînement et capacités opérationnelles de l'Eurocorps
En 1992, la France et l’Allemagne décidaient de constituer un corps commun, l’Eurocorps (1) avec son état-major à Strasbourg, symbole de la réconciliation franco-allemande, prolongeant et élargissant ainsi l’expérience réussie de la Brigade franco-allemande créée en octobre 1989. Il s’agissait donc d’une démarche essentiellement politique voulue par le président Mitterrand et le chancelier Kohl. L’Eurocorps avait alors une vocation de corps d’armée blindé mécanisé lourd, destiné à la défense collective de l’Europe.
L’élargissement de l’Eurocorps (EC) avec l’adhésion de trois autres nations cadres (framework nations), la Belgique (1993), l’Espagne (1994), et le Luxembourg (1996), et les profondes transformations de l’Europe avec le démantèlement du Pacte de Varsovie et l’adhésion des anciens pays de l’Est à l’Otan puis à l’Union européenne, ont totalement changé l’organisation et les objectifs de l’Eurocorps depuis quinze ans.
En 1995, l’Eurocorps est déclaré « opérationnel » après une série d’exercices majeurs conduits en France et en Allemagne. À partir de juin 1999, l’Eurocorps s’est inscrit dans une démarche de rapprochement fonctionnel, commencée dès 1993, au sein des structures militaires de l’Otan avec le processus de certification HRF (2) obtenue en 2002, prenant en compte les évolutions stratégiques de l’après guerre-froide, ainsi que les leçons du conflit en ex-Yougoslavie et privilégiant des unités plus légères et déployables plus rapidement et facilement.
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