La Stratégie de coopération pour une puissance navale du XXI^e siècle ⁽¹⁾, parue en octobre 2007, postule que « la Marine, le Corps des Marines et les garde-côtes doivent désormais coopérer en tant que force au service du Bien », vouée à la protection des intérêts des États-Unis et agir de concert avec d’autres, en vue de promouvoir la sécurité et la prospérité dans le monde entier.

Les originalités de cette nouvelle stratégie maritime, héritière sous bénéfice d’inventaire de Sea Power 21, s’expliquent par les défis posés par l’époque actuelle, lesquels influent sur sa mise en œuvre ainsi que sur celle de ses priorités.

Cette nouvelle stratégie maritime prône le regroupement de la Marine (Navy), du Corps des Marines (Marine Corps) et des Garde-côtes (Coast Guards) en une entité dénommée « Armées de mer » (Sea Services) et les appelle à resserrer leur intégration, leur interopérabilité et leur coordination à tous les niveaux. Plus généralement une collaboration approfondie entre les différents ministères américains est recherchée ainsi qu’avec les organismes internationaux, le monde civil, le secteur privé et une coopération accrue entre amis et alliés partageant les mêmes valeurs (like-minded nations) ; sachant que la puissance navale n’est qu’une des composantes de la puissance nationale, et qu’elle s’inspire des objectifs formulés dans la Stratégie de sécurité nationale (National Security Strategy), la Stratégie de défense nationale (National Defense Strategy), la Stratégie militaire nationale (National Military Strategy) et la Stratégie nationale de sécurité maritime (National Strategy for Maritime Security).