Après avoir rappelé les principes des stratégiques directes et indirectes, les auteurs envisagent leur application au cyberespace, qu’il s’agisse de l’Internet et de ses applications, ou des réseaux spécialisés de l’espace de bataille numérisé. Progressivement, des dispositifs de défense se mettent en place, sans la nécessaire coordination internationale.
La guerre du cyberespace aura bien lieu
Si le Moyen-Âge a vu l’émergence de l’écriture et le XIXe siècle celle de l’industrie, le XXIe siècle est celui des réseaux numériques, gage d’efficacité économique et de prospérité. Y renoncer serait pour les pays accepter la fracture numérique et économique entraînant un préjudice inévitable pour leur population. Un milliard et demi d’internautes en 2011 utiliseront les fonctionnalités numériques sans cesse plus nombreuses et sophistiquées et dont la technologie fait converger téléphonie, Internet et télévision. Dès lors, le cyberespace (1) devient un terrain artificiel stratégique, au même titre que l’espace maritime ou aérien.
Clausewitz rappelle que « La guerre n’est qu’un prolongement de la politique par d’autres moyens » (2) et cette remarque prend tout son sens à l’heure où le recours aux réseaux numériques comme Internet peut aussi devenir une arme redoutable à faible coût. En effet, les modes d’action non militaires prennent de plus en plus d’importance et s’imposent aux adversaires. Il est donc fondamental de se défendre et de se préparer à des actions qui ne sont plus désormais simplement hypothétiques.
À la stratégie directe s’oppose la stratégie indirecte. Dans les deux cas, Internet présente un risque pour les États, car si son usage est désormais incontournable d’un point de vue économique, il constitue néanmoins une arme menaçante si l’on n’y prend pas garde.
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