Après un travail d’analyse en profondeur sur le soutien en service du matériel, l’Armée de terre s’est lancée dans une refonte complète de son système de soutien. Les orientations fixées par la Revue générale des politiques publiques (RGPP) ne font que renforcer cette démarche. Les premières mesures sont déjà lancées : nouvelle politique d’emploi et de gestion des parcs (PEGP), recours à des contrats de soutien dits innovants. D’autres mesures, structurelles et organisationnelles, sont programmées, avec la création des nouvelles structures de soutien (SIMMT et Smiter notamment) prévue début 2010. Le Forum Entreprises Défense (FED), destiné à promouvoir les rencontres professionnelles des acheteurs de la défense et de leurs fournisseurs potentiels (13 et 14 mai 2009 à Versailles Satory), est l’occasion de caractériser les enjeux et les facteurs de succès associés à ces contrats innovants, supports d’un nouveau mode de relations avec l’industrie.
Les contrats de soutien innovants de la Direction centrale du matériel de l'Armée de terre (DCMAT) : retours d'expérience
Le soutien logistique regroupe l’ensemble des moyens, procédures et prestations, destinés à assurer la disponibilité d’un matériel pendant sa durée de vie en tenant compte des conditions d’utilisation. Par contrat de soutien innovant, nous retiendrons principalement trois types de contrats : tout d’abord, ceux basés sur un engagement de résultat (garantir une disponibilité, garantir un potentiel) ; ensuite les contrats dits globaux, intégrant un maximum de prestations de soutien comme la maintenance préventive ou corrective (du NTI 1 au NTI 3), le réapprovisionnement, le transport des rechanges, la maîtrise technique, etc. ; enfin ceux intégrant une forme de partenariat novatrice telle que la présence de personnel industriel sur les sites étatiques (l’inverse pourrait être également envisagé).
Les premiers contrats de ce type sont apparus en 2004 notamment dans le cadre du protocole passé en 2003 entre la DGA et l’Armée de terre, pour améliorer la disponibilité des matériels. Ils couvrent essentiellement des véhicules à roues, des blindés et certains engins du Génie. Les principaux effets recherchés dans ces nouveaux contrats sont la réduction des délais logistiques, la vision à long terme donnée à l’opérateur privé, la diminution du nombre de contrats, l’association coût-utilisation du matériel. Privilégiant l’effet à obtenir rapidement, leur préparation a parfois été faite sans réelle cohérence avec l’organisation, ce qui a ensuite entraîné des difficultés d’application.
À moyen terme, ces contrats seront mis en œuvre sur l’essentiel des parcs les plus structurants de l’Armée de terre, notamment les matériels modernes en cours de production.
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