Synthèse du séminaire, organisé par le Gicat le 10 mars 2009 au CAP 15 à Paris, réunissant les acteurs industriels et étatiques impliqués dans le soutien logistique des matériels terrestres (EMAT, DCMAT, Stat, Scam, DGA, CGA, EMA). 230 personnes dont 150 de l’industrie ont participé à cette journée articulée autour de quatre thèmes : politique du soutien, stratégie d’acquisition du soutien, partenariat État-industrie, vente des matériels d’occasion à l’export ou démantèlement. Quatre ateliers de préparation des tables rondes et un comité de pilotage (EMAT, DCMAT, Stat, DGA, Gicat) mis en place dès novembre 2008 ont servi de socle aux échanges et aux témoignages et ont ainsi permis d’éclairer les choix et les propositions qui peuvent être variés.
Transformation du soutien terrestre
Les deux réformes emblématiques que sont le Livre blanc et la Revue générale des politiques publiques (RGPP) invitent l’Armée de terre à réduire ses effectifs et à modifier son mode de fonctionnement pour conserver son efficacité opérationnelle : rénovation en cours des structures de maintenance (SIMMT et Smiter) et mise en œuvre de la nouvelle Politique d’emploi et de gestion des parcs (PEGP).
Le coût du MCO
Le parc de l’Armée de terre est constitué de matériels de nouvelle génération et de nombreux équipements anciens, ce qui concourt à une augmentation constante du coût du maintien en condition opérationnelle (MCO). La part du MCO allouée à l’Armée de terre sur la période de la Loi de programmation militaire (LPM) 2009-2014 serait d’environ 3,9 Md€ soit en moyenne 650 M€ par an de commandes aux industriels. Malgré cet effort de dotation, il manquerait 250 M€ d’ici la fin de la LPM. La maîtrise de la facture du MCO constitue donc un enjeu majeur. Elle nécessite la mise en œuvre d’une politique volontariste, rationnelle et cohérente.
La recommandation de l’industrie
Le soutien des matériels terrestres était, ces dernières années, confié à l’industrie à hauteur d’un quart du total, le reste couvrant les dépenses étatiques (management et ateliers). Ces proportions (1/4, 3/4) incitent à aborder la problématique dans son ensemble en faisant participer les acteurs ministériels et interministériels chargés de la régulation de ces domaines pour construire un partenariat performant.
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