Les nouvelles contraintes opérationnelles et budgétaires nécessitent de repenser le soutien logistique. Il s’agit de sortir d’une logique « acquisition, soutien de matériel » par l’adoption d’une approche « capacitaire », où entités publiques et privées pourraient développer de véritables synergies, génératrices non seulement d’économies, mais surtout d’une plus grande efficacité opérationnelle.
Vers un partenariat renforcé entre État et industriels
Le nouvel environnement stratégique et opérationnel décrit dans le Livre blanc et les conclusions de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), amènent l’Armée de terre à se transformer pour s’adapter aux nouveaux enjeux. Cette réflexion se traduit également de façon très concrète dans le soutien logistique par la nécessité de repenser son fonctionnement actuel afin de répondre aux nouvelles contraintes organisationnelles et budgétaires.
Bien souvent, les concepts d’emploi théorique diffèrent de l’emploi réel ; ce décalage induit une inadaptation du soutien logistique initialement prévu lors de la conception des systèmes. Par ailleurs, la pression budgétaire croissante et la multiplicité des opérations incitent à sortir de l’approche traditionnelle « acquisition, soutien du matériel » pour aller vers un concept de continuum « industrie, préparation, opération » plus adapté au nouvel environnement opérationnel. Nous sommes donc invités à imaginer une nouvelle organisation, plus intégrée, pour le soutien capacitaire des systèmes terrestres en service, dont l’objectif primordial serait de garantir aux forces armées la juste disponibilité de la capacité opérationnelle requise, au bon moment et au bon endroit, que ce soit en métropole ou en opération extérieure (Opex). Un tel dispositif permettrait en outre de rationaliser, par le développement de synergies, les ressources étatiques et privées, grâce notamment à un partage d’information permanent. Les risques s’en trouveraient limités, et l’efficacité améliorée.
Cette nouvelle organisation du soutien logistique de bout en bout — de l’usine au champ de bataille — véritablement capacitaire, pourrait conduire à l’émergence d’une structure unique de pilotage du soutien, garante d’une performance permanente, sous contrainte budgétaire.
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