« Il est nécessaire d’avoir une approche globale en matière de renseignement depuis le niveau stratégique jusqu’au niveau tactique ».
Intervention du général d’armée Jean-Louis Georgelin, 2 mars 2009, Palais du Luxembourg, Colloque « Connaissance et Anticipation »

Depuis le mois de février 2009, les drones tactiques SDTI ⁽¹⁾ mis en œuvre par le 61^e régiment d’artillerie de Chaumont et les drones opératifs Harfang (nom de baptême du SIDM) ⁽²⁾ déployés par l’Armée de l’air opèrent conjointement dans le ciel afghan. Ils permettent à la France de rejoindre le cercle restreint des quelques nations capables de projeter en opérations une gamme de drones. Nos armées concrétisent ainsi le long processus d’acquisition d’une capacité opérationnelle majeure de la fonction stratégique Connaissance et Anticipation, capacité aujourd’hui indissociable de la conduite moderne d’opérations militaires.

La grande famille des drones

Outre les vecteurs aériens pilotés à distance et leurs capteurs, un système de drone aérien comprend des stations de contrôle puis d’analyse du renseignement basées au sol, l’ensemble étant relié par un système de communication. Le spectre des tâches confiées aux drones de reconnaissance ⁽³⁾ au cours de missions de renseignement (surveillance, identification) et d’aide à la conduite des opérations est extrêmement vaste, en continuelle expansion au fil des innovations technologiques : observation du champ de bataille, relais radio, détection des signaux radars, guidage des troupes au sol, désignation d’objectifs et leur destruction dans certains cas (drone armé), etc.