Les restructurations de défense ont nécessité la mise en place d’un plan gouvernemental d’accompagnement sans précédent, à la fois global et adapté à chacun des territoires grâce à la mise en place — sous l’autorité des préfets de département — de comités de pilotage chargés de fédérer l’action des acteurs autour d’une stratégie partagée et de promouvoir des actions tournées vers un rebond économique durable. 320 M€ sont ainsi prévus entre 2009 et 2014 pour accompagner les territoires dans la redynamisation de sites de défense (CRSD), pour les territoires les plus touchés et dans celui des Plans locaux de redynamisation (PLR). La signature avant l’été de tous les CRSD 2009 et la qualité des reclassements obtenus notamment pour le personnel civil sur chacun de ces sites, démontrent pour l’instant la pertinence de la méthode employée tant au niveau central qu’au niveau local ainsi que l’engagement permanent du ministère de la Défense et de la Délégation aux restructurations au profit des territoires et du personnel.
L'accompagnement territorial des restructurations
Dès ce mois de juillet, les premières unités vont quitter leurs communes d’implantation. Les portes vont se fermer sur ce qui était considéré parfois comme le véritable poumon de l’activité locale, le « premier employeur » de la ville, l’âme des associations, la garantie de services publics indispensables (écoles, hôpitaux locaux…). La blessure est à la fois symbolique, économique, sociale, environnementale et immobilière. Que faire de ces friches, de ces écoles sans enfants, de ces commerces sans clients ? De ce ciel gris, sans horizon ? De ce sort qui s’acharne sur ces territoires ? De cet État qui se désengage ?
Répondre à toutes ces questions, c’est tout l’objet de la démarche d’accompagnement territorial qui a été mise en place par le gouvernement dès les annonces de la réforme du stationnement des armées, par la circulaire du Premier ministre du 25 juillet 2008. Le cap et la feuille de route étaient fixés pour plusieurs années, avec un plan global d’accompagnement mais aussi individualisé que possible pour chaque territoire.
Restaient à en assurer une mise en œuvre efficace tant au plan politique avec le secrétariat d’État à l’aménagement du territoire, qu’au niveau technique avec la Délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires (DIACT) et les grandes directions et états-majors du ministère de la Défense sous la responsabilité du secrétaire général pour l’administration et la délégation aux restructurations.
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