Les enjeux maritimes n’ont jamais été aussi stratégiques qu’aujourd’hui. Alors que depuis les années 90, les flottes militaires se contractent progressivement, 75 % du trafic commercial mondial s’effectuent aujourd’hui par voie maritime (transports énergétiques, échanges commerciaux…). Ainsi, la question de la sécurité dans les approches maritimes se pose dans de nouveaux termes, en particulier en matière de lutte contre la piraterie. Elle requiert la maîtrise de l’ensemble des technologies navales pour faire face à une insécurité grandissante.
Vers une action navale élargie
L’action militaire conduite en haute mer est traditionnellement et avant tout le domaine des marines militaires. À l’heure des premiers résultats de l’opération Atalante de lutte contre la piraterie menée par l’Union européenne en océan Indien, il est apparu que le format et les caractéristiques de la flotte et des moyens disponibles en opération devaient répondre à la problématique de sécurisation des espaces maritimes lointains.
La sécurisation des routes maritimes critiques, des zones économiques et des espaces maritimes de pêche ou offshore et le franchissement des zones de navigation resserrées (comme les détroits) nécessitent tout particulièrement de recourir à des dispositifs adaptés.
L’évolution de la piraterie
Le champ d’activité de la piraterie bouge et ses acteurs sont de plus en plus aguerris et mobiles.
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