Connexion
  • Mon espace
RDN Association loi 1904, fondée en 1939 RDN Le débat stratégique depuis 1939
  • Panier - 0 article
  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Mon espace
  • Connexion
  • Connexion

    Email :

    Mot de passe :

  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Accueil
  • e-RDN
  • Revue n° 519 Avril 1991
  • Contrastes colombiens

Contrastes colombiens

Yves Salkin, « Contrastes colombiens  » Revue n° 519 Avril 1991 - p. 133-142

L'auteur, spécialiste de l’Amérique latine, a récemment effectué un voyage en Colombie où il a été reçu par nombre de hautes personnalités. Il en profite pour nous livrer un bilan de la situation de ce pays fort sympathique mais qui connaît bien des difficultés, ainsi qu’un pronostic prudent pour son avenir.

La Colombie, qui porte orgueilleusement le nom de l’audacieux navigateur génois, éprouve le complexe d’être montrée du doigt sur la scène internationale. Le pays de la violence, du caciquisme, de la guérilla, du trafic de drogue… autant d’accusations malveillantes dont elle est affublée ! Le mérite-t-elle ? C’est la question qu’il convient de poser. Comme dans toutes les situations géopolitiques, il y a un jeu d’ombres et de lumières qu’il faut apprécier avant de condamner ou de louer. Christophe Colomb aurait porté un jugement singulier sur les indigènes rencontrés dans le golfe d’Urabà au cours de son quatrième voyage en 1503 : « Ce sont les meilleurs gens du monde et les plus sains. Ils aiment leur prochain comme eux-mêmes. Ils sont fiers et ne convoitent pas le bien d’autrui » (1). Rêverie ou réalité ? Approchons-nous de la terre de Bolivar pour faire jaillir si possible une étincelle de vérité et pour maîtriser les aspects déroutants de ce pays situé à un des points stratégiques importants du continent américain.

Taches d’ombre

La Colombie est la victime des soubresauts de l’histoire, avec la conquête jusqu’en 1550, la colonisation qui dura deux siècles et demi, l’indépendance laborieusement acquise par Simon Bolivar, le créateur de l’éphémère Grande-Colombie (Venezuela, Colombie, Equateur), et la guerre civile des Mille jours (1899-1902). La violence, latente à toutes les époques, éclate le 9 avril 1948. Le leader de la gauche libérale, le tribun Gaïtan, est abattu en pleine capitale. Et cela devant un concours d’autorités américaines, dont le général Marshall, venues signer à Bogota l’acte de naissance de l’Organisation des États américains (OEA). S’ensuit une décennie de troubles qui entraînent le massacre de 300 000 personnes. L’histoire du pays est aussi lourde de regrets. Tout Colombien instruit évoque souvent les erreurs du passé et les fautes commises par des politiciens sans scrupule qui n’ont pas hésité à brader des territoires frontaliers. La perte de la province de Panama, en 1903, est un souvenir encore brûlant. Pour beaucoup, c’est une épine enfoncée dans la chair colombienne par les États-Unis pour trouver un support au canal transocéanique de l’isthme centre-américain.

Une autre zone obscure est celle de la démocratie. L’exemple colombien d’avoir choisi, très tôt, un système démocratique est cité avec respect en Amérique latine ; il est aussi très connu en Europe. En particulier, l’alternance entre les deux grands partis libéral et conservateur, de 1958 à 1974, a été appréciée, en son temps, dans les vieilles capitales européennes. Toutefois, ce type de régime reste menacé par les dangers du caciquisme, de la concussion et de la violence. Le premier, proche du clientélisme romain, est un produit typiquement latino-américain : c’est un système pyramidal qui ne vit que par le jeu subtil des services rendus du sommet à la base (ex. : appuis, cadeaux, interventions…) et inversement de la base au sommet (ex. : apport de voix et de troupes de manœuvre en cas d’élection…). La concussion, favorisée par la masse d’argent sale issue du trafic de drogue, touche de nombreux hommes politiques et fonctionnaires. Quant à la violence, elle s’exacerbe au moment des consultations populaires. Avant l’élection présidentielle de mai 1990, ont été assassinés le candidat libéral Luis Carlos Galan (18 août 1989), le candidat de l’Union patriotique (2) Bernardo Jaramillo (22 mars 1990) et le commandant suprême du M 19 (3) Carlos Pizarro (26 avril 1990). La désaffection du peuple colombien pour le régime démocratique et son mépris pour les hommes politiques est apparente ; seule une moralisation énergique pourrait y remédier. La puissance de l’État, dit-on à Bogota, repose sur trois piliers : le politique, le religieux et le militaire. Si le premier est pourri et le second déficient, le troisième ne serait-il pas tenté de prendre le pouvoir ? Les augures répondent non ; la démocratie, selon eux, s’est assez affirmée pour dissiper la crainte d’une dictature militaire (4).

Il reste 79 % de l'article à lire

 

Plan de l'article

Taches d’ombre

Touches de lumières

Conclusion

 
 

L'article a bien été ajouté au panier.

Mon panierContinuer mes achats

Partagez...

  • Accéder au sommaire du numéro

Mai 2025
n° 880

Océans, des défis pour la France

Je participe au débat stratégique


À vos claviers,
réagissez au dossier du mois

 

Actualités

05-05-2025

La DGA présente son bilan d’activités 2024

30-04-2025

Camerone – 1863

29-04-2025

La Marine nationale teste en pleine mer un drone offensif sur une cible réelle

29-04-2025

Lancement réussi du 4e Vega C – Succès de la mise en orbite de Biomass

28-04-2025

Signature du contrat Rafale Marine pour l’Inde

22-04-2025

Disparition d'Odile de Vasselot

Adhérez au CEDN

et bénéficiez d'un statut privilégié et d'avantages exclusifs (invitations...)

Anciens numéros

Accéder aux sommaires des revues de 1939 à aujourd’hui

Agenda

Colloques, manifestations, expositions...

Liens utiles

Institutions, ministères, médias...

Lettre d'infos

Boutique

  • Abonnements
  • Crédits articles
  • Points de vente
  • CGV
  • Politique de confidentialité / Mentions légales

e-RDN

  • Tribune
  • e-Recensions
  • Cahiers de la RDN
  • Florilège historique
  • Repères

Informations

La Revue Défense Nationale est éditée par le Comité d’études de défense nationale (association loi de 1901)

Directeur de la publication : Thierry CASPAR-FILLE-LAMBIE

Adresse géographique : École militaire,
1 place Joffre, Paris VII

Nous contacter

Tél. : 01 44 42 31 90

Email : contact@defnat.com

Adresse : BP 8607, 75325 Paris cedex 07

Publicité : 01 44 42 31 91

Copyright © Bialec Tous droits réservés.