Nous ne pouvions traiter de l’air et de l'Espace sans évoquer l'aéronautique navale, créée en 1912 sous l'appellation d'aviation maritime.
L'aéronautique navale, arme aérienne de la marine
Le fait que la Terre soit ronde a très vite fait comprendre au marin, et surtout au marin combattant, l’intérêt d’agrandir son horizon et, par voie de conséquence, d’accroître ses possibilités d’action. D’une nécessité première de navigation, il a compris l’avantage de cette allonge sur le plan tactique, mais il était limité par la hauteur de sa mâture… Il était donc naturel qu’il s’intéressât de près aux moyens de monter plus haut. Déjà, en 1783, le chevalier Girond de Villette commentait ainsi son ascension avec l’aérostat de Pilâtre de Rosier : « Je crois qu’en mer il est également possible, avec des précautions, de se servir de cette machine »… La conquête de la troisième dimension dans sa globalité, sous-marine et aérienne, sera au cœur d’une révolution de la stratégie navale qui a pris naissance à la fin du XIXe siècle.
L’expérimentation aéronautique dans le domaine naval a d’abord été limitée aux plus légers que l’air, du ballon libre ou captif jusqu’au dirigeable opérationnel ; mais la commission chargée de réfléchir au développement de ces instruments, animée par de jeunes officiers passionnés par les exploits de pionniers tels Wright ou Blériot, se prononcera, sans pour autant abandonner l’idée du dirigeable, pour une aviation maritime qui sera créée en 1912 sous la forte impulsion du futur amiral Daveluy.
Aujourd’hui, quatre-vingt-cinq ans après le début d’une histoire riche en événements, l’aéronautique navale s’est imposée comme une composante majeure de la stratégie des grandes marines océaniques.
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