Mai 1995 - n° 564

Aéronautique et Espace

À l'occasion de l'ouverture du 41e salon de l'aéronautique et de l'Espace au Bourget, le Chef d'état-major de l'armée de l'air présente les enjeux que représentent ces domaines pour la France. Lire les premières lignes

  p. 13-19

Nous ne pouvions traiter de l’air et de l'Espace sans évoquer l'aéronautique navale, créée en 1912 sous l'appellation d'aviation maritime.

  p. 21-26

L’aéronautique navale est issue de l’aviation maritime qui, née au début du siècle, prit son essor pendant la Première Guerre mondiale et, progressivement, gagna droit de cité au sein des forces navales traditionnelles. Lire les premières lignes

  p. 27-30

L'auteur explique toutes les informations sur les problèmes que rencontre – et rencontrera – le motoriste d'avions civils et militaires.

  p. 31-46

L'auteur présente les activités actuelles et futures de l'Agence spatiale européenne (ESALire les premières lignes

  p. 47-55

Repères - Opinions - Débats

Le projet d'armée mixte combinée dévoilé en 1994 a déclenché un très grand intérêt dans les milieux politique et militaire et encourage à poursuivre la réflexion en y intégrant les nombreuses questions et observations suscitées par cette étude. L'article qui suit, dont la compréhension implique de se reporter à notre livraison d'août-septembre 1994, se propose de préciser pourquoi les structures actuelles et l'état de l'Armée de terre ne répondent pas parfaitement aux problèmes posés par les scénarios du Livre blanc ; le projet amendé présenté par les auteurs constitue une solution possible, sans remettre fondamentalement en cause la loi de programmation militaire, dans le domaine des effectifs : il contribue à une discussion sur un sujet qui est loin d'être épuisé.

  p. 57-69

Présentation des défis à surmonter et des avantages à tirer de ce programme réalisé en coopération tripartite (France, Grande-Bretagne et Italie). Lire les premières lignes

  p. 71-83

L'auteur définit des zones « blanches » et « grises », fonction des événements qui s'y déroulent et qui, de toute façon, engendrent le chaos. Il se pose alors la question : faut-il intervenir, et comment, dans de telles situations ?

  p. 85-91

L'auteur avait décrit, il y a un an, la crise d'identité de la CSCE, puis, à la fin de 1994, la proposition de notre Premier ministre de créer un Pacte de stabilité en Europe. Dans cet article, il poursuit notre information en évoquant la conférence de Budapest, le Code de conduite sur les aspects politico-militaires de la sécurité, enfin le conflit en Tchétchénie auquel, une fois encore, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) – ex-CSCE – se montre incapable d'imposer une solution. Lire les premières lignes

  p. 93-102

Alors que se déroule la Conférence sur le renouvellement du TNP, l'auteur nous présente une sorte d'état des lieux, et qui constitue un prélude au dossier sur la lutte contre la prolifération que nous préparons pour cet été. Lire les premières lignes

  p. 103-110

Le général Pichot-Duclos, directeur d'Intelco, département d'intelligence économique du groupe « Défense Conseil International » (DCI), avait publié — en décembre 1993 et janvier 1994 — un long article sur l'intelligence économique. Cette fois-ci, en collaboration avec le professeur Harbulot, directeur opérationnel d'Intelco, il appelle notre attention sur le thème de la guerre économique et sur la nécessité d'inculquer à nos élites une nouvelle culture stratégique pour aborder avec succès les enjeux du commerce mondial.

  p. 111-124
  p. 125-132

En février 1994, l'auteur avait publié ses réflexions sur l'avenir du Laos. Dans l'article qui suit, il évoque avec clarté le Cambodge, ses malheurs, les élections, le nouveau gouvernement, les Khmers rouges – cette épine difficile à arracher –, un avenir incertain mais dans lequel on peut toutefois espérer.

  p. 133-141

Chroniques

Janvier 1991, le général Siad Barre est renversé. Le 2 mars 1995, les dernières troupes de l’ONU quittent la Somalie sous la protection des Marines américains et des fusiliers marins italiens de l’opération Bouclier unifié. Ces quatre années de guerre et de tentative de reconstruction de l’État somalien par la communauté internationale s’achèvent sur le discrédit de l’action politique de l’ONU. Plusieurs phases sont discernables : sous la pression des médias, une phase d’aide humanitaire dans une opération de maintien de la paix, une phase d’imposition de la paix qui a suscité les critiques des ONG et des mêmes médias, enfin un départ peu glorieux des forces de l’Onu. Lire les premières lignes

  p. 143-147

• « Le commerce des cerveaux » a été le thème d’un débat organisé par le Centre d’études et de réflexion (CER), animé par Jean Elleinstein, dont il est rendu compte dans le numéro de février 1995 de Profil. Lire la suite

  p. 48-156

L’avenir du Vietnam pourrait être caricaturé suivant cette formulation. Certains voient dans ce pays un futur concurrent de Singapour, de la Corée du Sud ou de Taïwan, d’autres estiment que les conditions de développement économique ne sont pas réunies et que les chances de voir l’ex-empire des « trois Ky » rivaliser avec les « petits dragons » de la zone sont réduites en raison des efforts à réaliser pour y parvenir. Lire les premières lignes

  p. 157-160

La nécessité apparue d’assurer une certaine coordination interministérielle dans le domaine de la défense amena la création, dès 1906, du Conseil supérieur de la défense nationale, organisme d’études qui réunissait périodiquement les ministres de la Guerre, des Affaires étrangères et de l’Intérieur. Entre 1921 et 1939, tirant les leçons de la Première Guerre mondiale, le gouvernement confiait à un Conseil supérieur de la défense nationale et à son secrétariat général permanent, la préparation des mesures de mobilisation humaine, économique et administrative, applicables dans l’éventualité d’un conflit aux aspects multiples. En outre, la loi du 11 juillet 1938 sur « L’organisation générale de la nation pour le temps de guerre » chargeait, en cas d’hostilités, un Chef d’état-major général de la Défense nationale de coordonner l’emploi des forces et les programmes d’armement. Après la Seconde Guerre mondiale, il fut décidé que la coordination de la défense serait assurée par un seul organisme appelé successivement État-major général de la défense nationale (1944-1949) puis État-major permanent du président du Conseil (1949-1950). La dualité fut réinstaurée en 1950 par la création du Secrétariat général permanent de la défense nationale et de l’État-major combiné des forces armées. Sous la Ve République, l’unicité des attributions l’emporta d’abord de 1958 à 1959 avec l’État-major de la défense nationale puis avec l’État-major général de la défense nationale jusqu’en 1962, année qui vit de nouveau la dissociation des deux compétences. Depuis cette date, le ministre chargé des Armées, devenu ministre de la Défense, est responsable de l’emploi des forces armées. La coordination de la préparation et de la mise en œuvre des décisions du gouvernement, concernant la politique générale de défense, revient au Secrétariat général de la défense nationale. Lire les premières lignes

  p. 161-165

Découlant directement des choix du Livre blanc, l’hypothèse d’un engagement des forces terrestres dans un cadre multinational ou interallié est désormais reconnue comme la plus probable et se trouve renforcée par l’expérience des conflits et crises les plus récents. Manifestation de notre solidarité à l’égard de nos alliés, affirmation d’une ambition européenne ou devoir d’assistance humanitaire, le champ est vaste qui s’ouvre sur des possibilités d’action au sein de l’UEO (Union de l’Europe occidentale), de l’ONU, de l’Otan ou de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe). Lire la suite

  p. 166-168

En octobre 1991, dans cette même chronique, Guy Valaison, s’exprimant sur « la Marine nationale au féminin », notait que les carrières du personnel féminin étaient largement conditionnées par l’absence d’embarquement. Le sujet ne mériterait probablement pas un nouveau développement si, depuis, une étape déterminante n’avait été franchie. Lire la suite

  p. 169-171

Le programme d’avion de combat Rafale prévoit aujourd’hui la production de 320 appareils qui se répartissent en 95 Rafale C (monoplace) et 139 Rafale B (biplace) pour l’Armée de l’air et 86 Rafale M pour l’aéronavale, ce qui correspond, pour chaque armée respectivement, à 180 et 60 avions en ligne. Lire les premières lignes

  p. 172-176

Nous avons te plaisir d’inaugurer une nouvelle chronique qui permettra à nos lecteurs de se tenir informés des évolutions réelles ou envisagées de la Gendarmerie. L’auteur en est François Dieu, maître de conférences de science politique et chercheur au Centre d’études et de recherches sur la police, qui a déjà écrit dans notre revue. Lire la suite

  p. 177-178

L’exemple de la crise que traverse le Burundi et qui a pris une nouvelle fois, fin mars 1995, une ampleur inquiétante, doit faire réfléchir la communauté internationale, et en particulier les Nations unies, les grandes puissances encore concernées par le continent africain au premier rang desquelles se situe la France, et l’ensemble des États africains. Lire la suite

  p. 179-181

Les plus grandes populations musulmanes se trouvent en Asie. Le fondamentalisme islamiste, dont les effets sont surtout remarqués au Proche-Orient et dans les pays européens à fortes minorités musulmanes, commence à gagner du terrain, du Pakistan, son centre principal, aux très catholiques Philippines. L’Indonésie, le plus grand pays musulman, et la Malaysia restent cependant assez épargnées. Lire les premières lignes

  p. 182-185

L’utilisation pour la lutte anti-sous-marine de senseurs à hautes performances a accru le risque pour les sous-marins classiques (ou sous-marins diesel) d’être détectés. Ce risque est particulièrement élevé au voisinage des côtes et dans les zones limitrophes, où ils sont exposés à la menace d’une surveillance maritime intense lors des phases périodiques de navigation périscopique au schnorchel. Outre le périscope, affleurent également à la surface un tube d’arrivée d’air frais et un d’évacuation des gaz brûlés particulièrement détectables. La propulsion anaérobie (sans besoin d’air) est un objectif poursuivi depuis longtemps par les spécialistes de submersibles, et que la technologie permet de réaliser aujourd’hui. L’augmentation de la durée d’immersion profonde qui en résulte et son influence bénéfique sur les paramètres opérationnels tactiques conduisent à réduire sensiblement l’exposition du sous-marin au risque. Sa capacité à s’imposer et ses chances de survie s’en trouvent améliorées. Lire la suite

  p. 186-188

Bibliographie

Pascal Boniface (dir.) : La puissance internationale  ; Éditions Dunod, 1994 ; 219 pages - Marcel Duval

Nous aurions souhaité pouvoir présenter plus tôt à nos lecteurs ce petit livre publié dans une collection dont plusieurs ouvrages avaient déjà retenu notre intérêt. Il traite en effet d’un sujet qui nous préoccupe tous, à savoir qu’en est-il des critères de la puissance internationale à notre époque, puisqu’on nous affirme à tout propos que la « géoéconomie » a désormais remplacé la géopolitique ? Lire la suite

  p. 189-191

Paul Sabourin : L’État Nation face aux Europes  ; Puf, 1994 ; 304 pages

État-Nation, le binôme nous semble aller de soi, et pourtant son élaboration en Europe occidentale, de Machiavel aux révolutionnaires français et à Renan, fut laborieuse, comme le montre au premier chapitre un panorama historique assez remarquable. En France, l’État (« le père qui appelle aux armes ») précéda la Nation (« la mère qui protège ses enfants ») ; ce fut l’inverse en Allemagne et en Italie. Cependant, cette fusion que l’on croyait acquise est remise en question à l’heure de passer au niveau supérieur. Lire la suite

  p. 191-192

August von Kageneck : Lieutenant de Panzers  ; Éditions Perrin, 1994 ; 195 pages - Pierre Morisot

« Wer reitet so friih durch russische Steppen ? Das ist der Sohn mit seinem PzKpfw… » Arrêtons là le pastiche. Nous le reprendrons lorsque nous manierons la langue allemande aussi bien que l’auteur écrit la nôtre ; ce n’est pas pour demain. Pourtant un Français aurait dit : « Je suis de la classe 42 » (plutôt que : de la classe 22). Des classes à éviter : 17, 42… on est à peu près sûr d’avoir des ennuis ! C’est ce qui est arrivé à cet aristocrate de haute lignée. Le regrette-t-il au fond de lui-même ? La réponse est ambiguë : ce fut un « voyage à la fois fantastique, grotesque, enivrant, éprouvant ». Lire la suite

  p. 192-193

Jean Boissonnat : Rendez-vous avec l’histoire  ; Éditions Calmann-Lévy, 1995 ; 211 pages - Michel Klen

Au terme d’un siècle marqué par d’importantes secousses qui ont façonné le cours de notre histoire, comment ne pas réfléchir aux enseignements tirés des grands événements, quand on a rencontré, pendant quarante ans, quelques-uns des plus célèbres politiciens et penseurs et vécu certaines péripéties majeures ? C’est le pari que nous propose Jean Boissonnat qui, après avoir été directeur des rédactions du groupe Expansion, éditorialiste à Europe I et dans plusieurs journaux, demeure aujourd’hui l’un des grands experts du monde politique et économique, comme en témoigne sa nomination au conseil de la politique monétaire de la Banque de France. Lire la suite

  p. 194-195

Jean-Pierre Cabestan : Le système politique de la Chine populaire  ; Puf, 1994 ; 505 pages - Jacques Goldfiem (de)

Cet ouvrage fondamental, dont un résumé est simultanément publié sous le même titre dans la collection « Que sais-je ? », est bien plus qu’un simple exposé des institutions chinoises actuelles. C’est également un livre d’histoire sur la république populaire de Chine et un résumé de la pensée politique sous l’empire et l’ère républicaine. Lire la suite

  p. 195-196

Luc Jacob-Duvernet : Le miroir des princes  ; Éditions Seuil, 1994 ; 474 pages - Valérie Niquet

Plus qu’un « essai sur la culture stratégique des élites qui nous gouvernent », c’est une étude particulièrement fouillée sur le pouvoir et ses stratégies de conquête que nous offre l’ouvrage de Luc Jacob-Duvernet. Journaliste allant bien au-delà de la simple enquête journalistique, fort d’un imposant bagage philosophique et historique, l’auteur a choisi de confronter des hommes de pouvoir avec le classique de la stratégie chinoise, L’art de la guerre de Sun Zi [ou Sun Tsu], vieux de près de vingt-cinq siècles : entreprise singulière mais stimulante, la sobriété du texte chinois et son universalité permettant de dégager une série de concepts et de mots-clefs particulièrement opérants. Ce livre est donc riche à deux titres, celui de la réflexion de l’auteur et de la confrontation avec le texte de L’art de la guerre et celui des témoignages des personnalités interrogées. Lire la suite

  p. 196-197

Gunnar Skogmar, professeur à l’Université de Roskilde (Danemark), mais Suédois, participe au projet de recherche sur l’intégration européenne de l’Université de Copenhague et aux travaux du Centre de recherche sur la paix et les conflits de cette même université. Il est l’auteur d’une thèse soutenue en Suède (1979) sur le sujet « Politique atomique : l’interdépendance entre usages civil et militaire de l’énergie atomique dans la politique extérieure des États-Unis de 1945 à 1973 ». La présente étude est consacrée au tout début de l’utilisation de l’énergie atomique à des fins militaire, politique et économique et centrée sur le rôle – trop méconnu selon l’auteur – de la France, notamment dans ses relations avec la Grande-Bretagne et les États-Unis. Tandis que l’histoire des débuts atomiques de ces derniers est largement connue par la publication des documents et par d’assez nombreux travaux, comme ceux de Margaret Gowing (Britain and Atomic Energy 1939-1945 ; Londres, 1964), la France a, jusqu’ici, suscité moins de recherches. Lire la suite

  p. 197-198

Revue Défense Nationale - Mai 1995 - n° 564

Revue Défense Nationale - Mai 1995 - n° 564

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Mai 1995 - n° 564

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