C’est grâce à sa formation d'ingénieur diplômé de l’École nationale des ponts et chaussées que l'auteur a acquis son expérience dans les domaines de la gestion de l’eau et plus largement de l’environnement, ainsi que par des études au profit du ministère de l’Environnement (1995), des agences de l’eau ou de grands groupes industriels (1996).
Défense et environnement
Nul doute que défense et environnement apparaissent encore très largement comme deux mondes culturellement opposés. Sous ces vocables génériques, lourds de sens et parfois d’équivoques, se dissimule encore quelque sempiternel antagonisme idéologique, alimenté en permanence par une profusion de courants d’idées. Pourtant, en cette fin de siècle, rares sont les espaces de notre vie qui ont été épargnés par l’énorme évolution juridico-administrative inhérente à la protection de l’environnement, y compris au sein même de la défense ; tandis que, dans le même temps, les forces armées n’ont pas manqué d’être directement impliquées et ont dû — dans de nombreux secteurs — participer plus ou moins consciemment à la mise en œuvre de notre politique de l’environnement.
En fait, par essence même, le concept d’environnement est multiforme et multisectoriel ; c’est à cette caractéristique qu’il doit les transactions ou les compromis qui le fondent et qu’il exige une recherche aussi intégrée. De l’écologie « profonde » à l’écologie progressiste à laquelle devrait se rallier dans un proche avenir la majorité des sociétés dites « de consommation » et vers laquelle pourraient par conséquent converger nos politiques économiques, il est sans aucun doute possible d’inscrire toutes les philosophies qui sous-tendent le principe de développement durable. C’est donc bien naturellement que défense et environnement s’interpénètrent de la même façon et peut-être même à un niveau plus important qu’il n’y paraît au premier abord ; dès lors que les différents partis acceptent d’oublier leurs tropismes primaires respectifs, de larges convergences ne manquent pas de se dessiner.
L’objet du propos qui suit n’est pas d’ausculter tous les aspects de ce rapport subtil entre deux mondes en apparence distincts, mais plutôt de mettre en évidence, par l’étude d’un cas concret, la nécessité de maintenir une concertation suffisante, moteur d’un progrès global, que seules l’action en partenariat et la recherche du plus large consensus compatible avec le respect de nos valeurs peuvent garantir.
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