L'auteur reprend un de ses thèmes favoris, la sécurité européenne, et, partant, l’Organisation chargée de celle-ci : l’OSCE. Il en décrit les efforts, les succès et les espoirs.
L'OSCE et la négociation d'un document-charte sur la sécurité européenne
Depuis 1995, l’OSCE s’est engagée dans un exercice diplomatique visant — assez ésotériquement pour les non-initiés — l’élaboration d’un « modèle de sécurité commun et global pour l’Europe du XXIe siècle ». Conçu dans une perspective d’abord symbolique, cet exercice a, sous l’effet de l’évolution du paysage politico-stratégique, pris un tour plus concret : son objectif avéré est maintenant d’aboutir, d’ici 1999, à un « document-charte sur la sécurité européenne ».
L’intérêt d’un tel objectif est évident. Si le texte envisagé devait bien voir le jour, il constituerait le premier véritable instrument de sécurité de l’après-guerre froide, la Charte de Paris pour une nouvelle Europe (21 novembre 1990) ayant été vite dépassée par les événements et les autres grands documents de l’OSCE postcommuniste ne constituant que des textes de circonstance (pour n’avoir été adoptés qu’à l’occasion de conférences d’examen ou de sommets).
On se propose d’éclairer ici les raisons d’être du débat sur un modèle de sécurité, les étapes de la négociation, les positions des acteurs en présence ainsi que les perspectives du document-charte.
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