Connexion
  • Mon espace
RDN Association loi 1904, fondée en 1939 RDN Le débat stratégique depuis 1939
  • Panier - 0 article
  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Mon espace
  • Connexion
  • Connexion

    Email :

    Mot de passe :

  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Accueil
  • e-RDN
  • Revue n° 607 Mars 1999
  • La crise d'identité des sociétés du Sud-Est asiatique

La crise d'identité des sociétés du Sud-Est asiatique

Michel Klen, « La crise d'identité des sociétés du Sud-Est asiatique  » Revue n° 607 Mars 1999 - p. 121-135

Les nations du Sud-Est asiatique traversent actuellement une période de mutations majeures. Sur ce sujet controversé, l'auteur nous propose une analyse sociologique de ces pays en pleine agitation. Cette étude documentée soulève notamment le problème des minorités et la question épineuse de l'évolution des sacro-saintes valeurs orientales.

Depuis sa création en 1967, l’Association des nations du Sud-Est asiatique (1) est devenue une pièce importante dans l’échiquier géostratégique de la région Asie-Pacifique et un véritable géant économique. Pour la plupart de ces pays émergents, la métamorphose s’est traduite par une longue période de forte croissance. Le « miracle asiatique » a toutefois dévoilé sa zone d’ombre. Les États de l’Ansea sont aujourd’hui confrontés à une véritable crise d’identité qui n’a pas seulement été provoquée par les contrecoups du typhon monétaire. Le malaise actuel des populations met également en évidence de véritables problèmes de société inhérents aux excès de certains pouvoirs qui ont confisqué la démocratie au profit d’intérêts familiaux, claniques ou politiques.

Des pouvoirs omnipotents

Oligarchie et ploutocratie

La plupart des sociétés du Sud-Est asiatique sont caractérisées par la prédominance d’une oligarchie (2). Les exemples les plus patents concernent les Philippines et l’Indonésie. Dans le premier cas, la dictature de Marcos a essentiellement profité aux proches de l’ancien despote de Manille. Aujourd’hui encore, malgré la mise en œuvre d’un processus encourageant de démocratisation, les affaires politiques et économiques, ainsi que 80 % des biens (en particulier les terres) de l’archipel, restent entre les mains de 200 familles puissantes qui sont beaucoup plus soucieuses de préserver leurs intérêts que ceux du pays. Cette appropriation excessive a entraîné la formation d’un courant de contestation qui s’est notamment traduit par l’élection à la présidence, en mai 1998, de l’ancien acteur de cinéma Joseph Estrada. Le populisme du nouveau chef de l’État philippin a en particulier séduit les couches sociales les plus modestes.

En Indonésie, la place disproportionnée de la famille Suharto dans le contrôle des grandes firmes économiques a transformé le pays en une gigantesque entreprise privée qui a surtout consisté à enrichir le clan présidentiel. Dans cette authentique Suharto Inc., les plus grosses fortunes appartiennent aux trois fils, aux trois filles et à une myriade de cousins du dictateur qui possèdent tous des actions majoritaires dans les affaires fructueuses du pays. Cette ploutocratie a été favorisée par le Golkar. Le parti gouvernemental a en effet bénéficié d’une manipulation habile de la vie politique qui lui a permis, pendant trois décennies, de toujours l’emporter sur ses deux rivaux « autorisés » (le PDI, Parti démocratique indonésien, et le PPP, Parti de l’unité et du développement). Le blocage des institutions au profit des nantis du système a été consolidé par l’armée qui s’est vue attribuer des privilèges exorbitants. Ces avantages se sont notamment appuyés sur le principe constitutionnel du dwifungsi qui investit les militaires d’une double fonction : protéger la nation contre d’éventuelles menaces et participer « activement » à la vie politique et sociale du pays. Ce deuxième aspect explique l’omniprésence des militaires dans tous les rouages politiques, administratifs et économiques. Dans cet archipel controversé, le pouvoir omnipotent de la clique présidentielle a ainsi favorisé la pratique généralisée du clientélisme et du népotisme. L’institutionnalisation officieuse de la corruption a alimenté les braises de la révolte au sein de la société indonésienne, exaspérée par cette forme d’absolutisme. L’incendie a finalement éclaté juste après l’élection, par un Parlement à la dévotion du dictateur, du général président Suharto pour un septième mandat à la tête de l’État. Cependant, la révolution de mai 1998 n’a pas mis un terme à la grave crise d’identité de la société indonésienne. Le nouveau président Habibie est en effet considéré comme un pur produit du système Suharto qui reste lié au clan de l’ancien maître de l’archipel. Les prochaines élections législatives et présidentielle, prévues dans le courant de l’année 1999 (3), devraient cependant être suivies par une dynamique de transformations capitales. L’influence prédominante des militaires dans les affaires du pays pourrait notamment être remise en question. En attendant ce rendez-vous important, la société indonésienne se trouve dans une période de transition.

Il reste 87 % de l'article à lire

 

Plan de l'article

Des pouvoirs omnipotents

Oligarchie et ploutocratie

L’ébauche d’une culture de la contestation

La controverse des minorités

Les séparatismes musulmans

Le choc des cultures

La véritable puissance régionale : la diaspora chinoise

Triomphe et malaise des valeurs asiatiques

La force du spirituel

Le lotus et les pétales

 
 

L'article a bien été ajouté au panier.

Mon panierContinuer mes achats

ASEAN, oligarchie, ploutocratie, contestation, minorités, diaspora chinoise, bouddhisme, confucianisme, taoïsme

Partagez...

  • Accéder au sommaire du numéro

Novembre 2025
n° 884

La Charte de Paris (1990), une ambition déçue - Adapter nos armées pour faire la guerre

Je participe au débat stratégique


À vos claviers,
réagissez au dossier du mois

 

Actualités

18-11-2025

Nomination de Patrick Pailloux à la tête de la DGA

13-11-2025

Tir d’évaluation des forces (TEF) du missile stratégique ASMPA-R par la Force aéronavale nucléaire

04-11-2025

Forces armées en Guyane : décès d’un militaire engagé dans l’opération Harpie

28-10-2025

Renforcement des capacités de surveillance de l’espace : la DGA commande à Thales le radar Aurore

28-10-2025

Mise en service opérationnel du missile M51.3

Adhérez au CEDN

et bénéficiez d'un statut privilégié et d'avantages exclusifs (invitations...)

Anciens numéros

Accéder aux sommaires des revues de 1939 à aujourd’hui

Agenda

Colloques, manifestations, expositions...

Liens utiles

Institutions, ministères, médias...

Lettre d'infos

Boutique

  • Abonnements
  • Crédits articles
  • Points de vente
  • CGV
  • Politique de confidentialité / Mentions légales

e-RDN

  • Tribune
  • e-Recensions
  • Cahiers de la RDN
  • Florilège historique
  • Repères

Informations

La Revue Défense Nationale est éditée par le Comité d’études de défense nationale (association loi de 1901)

Directeur de la publication : Thierry CASPAR-FILLE-LAMBIE

Adresse géographique : École militaire,
1 place Joffre, Paris VII

Nous contacter

Tél. : 01 44 42 31 90

Email : contact@defnat.com

Adresse : BP 8607, 75325 Paris cedex 07

Publicité : 01 44 42 31 91

Copyright © Bialec Tous droits réservés.