Garantir la fiabilité des armes nucléaires par la simulation nécessite de réunir deux conditions fondamentales intrinsèquement liées : posséder des logiciels de calcul scientifiquement rigoureux, prenant en compte des modèles physiques validés en laboratoire ; et disposer d'équipes de physiciens qualifiés pour utiliser ces logiciels. Le Laser Mégajoule (LMJ) est indispensable pour remplir ces deux conditions.
Le rôle du LMJ : valider la chaîne de simulation numérique et certifier les experts
Maquette du Laser Mégajoule
Les logiciels de calcul simulant le fonctionnement nucléaire d’une arme sont un « assemblage » de modèles théoriques et de données physiques (équations d’état, sections efficaces neutroniques, opacité…) valables dans des domaines plus ou moins restreints et imbriqués de façon complexe entre eux (température, pression, temps).
La base de données expérimentales obtenues pendant la période des essais nucléaires est à ce niveau irremplaçable. Cependant, compte tenu de la validation globale de la chaîne numérique par l’essai nucléaire, il n’était pas nécessaire de garantir la modélisation exacte de chaque phénomène mis en jeu. En l’absence de référence à un essai nucléaire, cette modélisation devient indispensable si l’on veut maîtriser le caractère prédictif de la simulation.
Le Laser Mégajoule (LMJ) doit en premier lieu garantir cette maîtrise, dans le domaine du fonctionnement nucléaire de la charge.
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