Les armées conduisent aujourd’hui, avec l’ensemble du ministère de la Défense, la réforme la plus importante depuis la réforme Messmer des années 60, alors même que peu d’institutions se seront autant réformées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans le même temps, elles assurent au quotidien les nombreux engagements opérationnels des forces terrestres, navales et aériennes sur le territoire national et à l’extérieur de nos frontières proches et éloignées, tout en garantissant la permanence de la défense de la France. Cette réforme ne se conduit pas sans heurts ni difficultés pour les hommes et les femmes de nos armées, militaires et civils, qui la réalisent tous les jours avec la rigueur et la volonté de réussir, une loyauté qui mérite d’être soulignée et soutenue.

Il convient ici de parler plus d’une transformation des armées que d’une simple réforme car, in fine, les armées auront changé de configuration, non seulement dans leur format (- 48 800 postes sur la période 2008-2014), mais surtout dans leur manière de fonctionner à terme totalement intégrée et interarmées. Cette transformation poursuit, en effet, trois objectifs principaux.

• Adapter nos capacités à la donne stratégique décrite par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2008, avec son corollaire la Loi de programmation militaire 2009-2014.