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  • Revue n° 050 Juillet 1948
  • La prochaine guerre

La prochaine guerre

Edmond Delage, « La prochaine guerre  » Revue n° 050 Juillet 1948 - p. 140-142
Auteur(s) de l'ouvrage : Camille Rougeron Éditions Berger-Levrault, 1948 ; 352 pages

Ce livre remarquable, dont nos lecteurs auront eu la primeur des chapitres sur la « guérilla » et « la guerre biologique », apporte un grand nombre de données nouvelles sur l’ensemble des problèmes techniques de la prochaine guerre et la conduite de ses opérations.

Les pronostics de l’auteur restent à mi-distance de la push-button war où les adversaires dirigeraient l’un sur l’autre, du fond d’abris souterrains à l’épreuve de toutes les armes possibles, un déluge de fer et de feu, et de la guerre d’effectifs, un déluge de fer et de feu, et de la guerre d’effectifs, où des centaines de divisions s’opposeraient à nouveau dans les neiges de Russie ou dans la boue des Flandres. Les deux formes ne s’excluent pas.

L’apport technique de Camille Rougeron est particulièrement important dans la revue qu’il passe des matériels des trois armées.

La transformation complète du matériel de l’armée de terre sous l’influence de la réintroduction de la fusée est étudiée en détail. L’autopropulsion, et surtout la « semi-autopropulsion » qui combine la précision du canon et la légèreté de la fusée, permettent l’établissement d’un armement individuel et collectif de l’infanterie qui soit entièrement « aéroportable », et qui lui donneront une puissance de feu la dispensant, dans la plupart des cas, du concours des autres armes. Le bombardement à grande distance par les engins genre V2, de tonnage et de portée accrues, radioguidés ou autoguidés, sera l’une des missions principales de l’artillerie ; M. Rougeron apporte sur ce point des suggestions techniques qui paraissent du plus haut intérêt, et qui visent à la suppression de toute la mécanique de mise en pression de la chambre do combustion, en faisant appel à l’inertie du mouvement accéléré.

Le choix du matériel le plus propre à résister à la bombe atomique est l’objet essentiel du chapitre que le livre consacre à la guerre navale. Le procès du cuirassé est conduit d’une façon particulièrement originale, puisqu’il vise à distribuer le blindage à tous les types de navires, et non seulement aux grands bâtiments qui l’avaient monopolisé jusqu’ici. Les cuirassés de demain, ce seront la vedette ou le sous-marin, dont la destruction ne paierait pas la bombe atomique individuelle qu’on leur destinerait, et qui résisteront aux éclaboussures de celles qu’attirera leur puissant voisin. Une étude approfondie du cargo sous-marin, dont le Japon avait construit, vers la fin de la guerre, quelques exemplaires d’assez gros tonnage destinés au ravitaillement de ses garnisons isolées dans les archipels du Pacifique et au transport des matières premières stratégiques, conclut à l’extension de son rôle à l’avenir, et même à sa supériorité économique sur le transport de surface pour certains produits, pétrole, engrais…

Le bouleversement du matériel aérien par la fusée porte à la fois sur la propulsion de l’avion et sur celle de ses armes. Le turboréacteur laissera, au mieux, chasseurs et bombardiers à quelques dizaines de kilomètres-heure au-dessous de la vitesse du son. Il est aussi inutile pour les premiers, qui ne pourraient rejoindre les seconds, que pour ceux-ci exposés sans défense possible aux engins-fusées de DCA genre Wasserfall.

Camille Rougeron, sans nier l’intérêt de la guerre atomique, estime qu’elle sera dépassée en importance par la guerre biologique et surtout par la dernière venue, la guerre météorologique.

Dans son sens le plus général, la guerre biologique ne se limite pas à la guerre bactériologique qui semble pouvoir être assez facilement enrayée si l’on s’attaque à l’homme, moins aisément si l’on vise l’animal. Elle doit s’entendre d’une large dissémination donnée aux espèces les plus nuisibles du règne animal et végétal, et spécialement à l’insecte, le véritable animal féroce des pays chauds. Du moustique à la sauterelle, du doryphore au pou de San-José, la dissémination de l’insecte sur le globe, dont beaucoup de régions ne connaissent pas encore les espèces les plus néfastes, devrait conduire rapidement à la famine.

La pluie artificielle, par dispersion de neige carbonique, vaporisation d’iodure d’argent, ou même arrosage à l’eau ordinaire, ouvre la voie à une guerre météorologique visant à l’inondation d’une partie des territoires ennemis comme à l’assèchement des autres. Les résultats possibles en sont étudiés pour l’Europe orientale, où ils se révèlent particulièrement dangereux, mais il n’est guère que les régions tropicales à être à peu près immunisées contre elle.

En étudiant la conduite des opérations, Camille Rougeron fait une part spécialement importante à la fortification. L’abandon des lignes fortifiées en faveur d’un réseau de places fortes sur lequel s’appuierait la manœuvre des armées est le meilleur appoint que l’on puisse leur apporter en situation défensive comme la seule méthode que l’on puisse opposer à une extension de la guérilla. Mais le principe de la place forte, créée ou conquise par une opération aéroportée, vaut tout aussi bien en situation offensive ; la guerre de places étendue à l’ensemble du territoire occupé par les belligérants sera la transposition de la guerre de côtes et de ses débarquements à une époque où, l’avion remplaçant le navire, la vulnérabilité d’un territoire se mesure à sa superficie et non plus à ses frontières.

Dans le chapitre de conclusion où, examinant les chances que chacun des « Deux Grands » ont de pouvoir imposer à l’autre le genre de guerre qui leur sera le plus favorable, Camille Rougeron présente, de la puissance en matériel de l’Armée rouge opposée à tout ce que l’on sait du niveau assez modeste de la technique soviétique et de l’inefficacité de ses méthodes de production, une explication originale, étayée sur de nombreux exemples : le haut commandement soviétique aurait toujours su très judicieusement définir les programmes de matériel, artillerie, chars, avions, les plus convenables aux opérations qu’il projetait et les plus aisément réalisables par son industrie. Les imperfections dans l’exécution de son artillerie lourde et de ses lance-fusées, de ses chars Staline ou des Stormovik, laissaient à ces matériels une valeur très supérieure à celles que des pays d’avance technique et industrielle indiscutée obtenaient sur des formules moins bien choisies. Entre le Stormovik et les avions d’assaut américains, la différence était aussi grande en endurance qu’en performances, mais les Thunderbolt ne disposaient qu’en juillet 1944 de bombes-fusées antichars, que les Stormovik lançaient dans l’hiver 1941-1942. Les chars américains étaient des merveilles de mécanique, auxquelles l’industrie automobile la plus puissante du monde avait appliqué toutes ses ressources. Mais il est bien dommage que ces prouesses aient été exécutées sur un type de char comme le Sherman, démodé dès la fin de 1941, quand les modestes moyens de l’industrie automobile soviétique s’appliquaient à des programmes comme ceux du KY-1 ou du Staline, en avance même sur les chars allemands contemporains.

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