Militaire - Bilan 1949
Il y a dix années, déjà, la « drôle de guerre » était à son apogée. Si nous jetons un regard sur l’année écoulée, nous pouvons, par analogie, dire qu’elle aura été celle de la « drôle de paix ». D’une part, en effet, certains conflits se sont apaisés : en Grèce, en Palestine, aux Indes néerlandaises, des transactions sont intervenues, qui ont mis fin aux opérations actives. Le pont aérien de Berlin, véritable opération logistique, a suspendu son activité.
D’autre part, l’Extrême-Orient reste le théâtre d’opérations d’envergure. En Chine, les troupes nationalistes, submergées par les forces de Mao Tsé-Toung, se rallient à l’idéal nouveau, ou cherchent refuge à la périphérie du continent asiatique. En Indochine, la France continue à faire les frais d’une campagne, qui, sans être à proprement parler « atlantique », ne peut plus être taxée de « colonialiste ».
Enfin, et surtout, un fait capital domine l’année 1949 : la paix ne sera vraiment la paix que si les deux champions du monde moderne, les États-Unis et l’URSS trouvent un terrain d’entente. En attendant, l’un et l’autre aménagent la défense de leurs sphères d’influence respectives, mais avec des méthodes différentes.
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