Union française - La pétition des caïds et pachas marocains - La fuite et le retour du roi du Cambodge
Au moment de lancer le nouveau plan quadriennal 1953-1957, les services du Gouvernement général de l’Algérie ont dressé le bilan du plan précédent. Si, sur certains points, les prévisions n’ont pas absolument été atteintes, elles ont été sur d’autres largement dépassées. C’est le cas des céréales pour lesquelles la mécanisation a porté ses fruits. Des progrès notables ont été réalisés dans la production arboricole, notamment pour les agrumes. L’effort d’industrialisation se traduit dans une statistique récente selon laquelle 28 % reviennent à cette activité aujourd’hui, alors qu’elle était négligeable avant-guerre par rapport à l’ensemble de la production. Parallèlement, des améliorations sensibles sont à noter à propos de l’énergie, des mines et des matériaux de construction. Ces efforts concernant l’économie ont été accompagnés de réalisations nombreuses dans le domaine social et particulièrement dans celui de l’enseignement. La population scolaire et universitaire des écoles publiques en Algérie atteint un total de 406 000 élèves.
Mais la nécessité d’accroître régulièrement le niveau de vie, conjuguée avec l’accroissement rapide de la population, exige la continuation de l’équipement. En effet, au recensement de 1948, la population totale de l’Algérie s’élevait à 8 700 000 habitants, dont 1 million d’Européens. Alors que, de 1936 à 1948, la population musulmane s’accroissait d’environ 125 000 âmes par an, le rythme de cette augmentation s’est considérablement accéléré depuis. On estime qu’en 1952, 240 000 personnes sont venues augmenter le nombre des Algériens. Au 1er janvier 1953, celui-ci atteignait 9 251 000, auxquels il convient d’ajouter les musulmans émigrés temporaires en Métropole (300 000 environ).
M. Léonard, Gouverneur général, a précisé devant l’Assemblée algérienne qu’il avait prévu un ensemble de dépenses de 280 milliards de francs. Pour comparer l’importance du prochain plan par rapport à l’ancien, notons que le volume des dépenses s’est élevé à 255 Mds F de 1953 pendant la période 1948-1952. M. Léonard a réservé aux futurs investissements culturels et sociaux une part analogue à celle qui leur était faite dans l’ancien plan, soit 21 % du total.
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