Auteur : Yoann Cardot

Colonel (Armée de l’air). Chef du Bureau Développement durable et prévention de l’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace (EMAAE). A servi principalement comme pilote dans le transport aérien militaire. Breveté de la 23e promotion (« Verdun ») de l’École de Guerre (EdG).

 

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Cahier - 11-06-2025 - Armée de l’Air et de l’Espace - Puissance militaire aérospatiale - Salon du Bourget 2025 - p. 131-136

L’AAE face au dérèglement climatique : voler, intervenir et combattre dans le monde qui vient - Yoann Cardot

Le changement climatique est depuis quelques années reconnu unanimement comme un fait scientifique et la question n’est désormais plus de savoir si il faut s’y adapter, mais plutôt comment y faire face. Pour l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE), cette question se pose avec une acuité toute particulière, sachant que les nombreuses conséquences du changement climatique modifient déjà à la fois la manière d’aborder le risque climatique, l’étendue et la nature des missions de l’AAE ainsi que les contraintes d’engagement de ses moyens pour continuer à délivrer les effets militaires attendus. On évoquera assez peu ici les problématiques de décarbonation, malgré l’importance de l’enjeu et le fait qu’il existe de nombreuses initiatives visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Une première raison vient du fait que la prise en compte des problématiques d’atténuation du changement climatique s’inscrit en général dans des périmètres différents et plus larges (aéronautique, mobilité au sol, énergie, achats, etc.), parfois éloignés de la nécessaire préservation de la singularité militaire dans le cadre des missions confiées aux forces armées. La seconde raison en est que, pour l’AAE, l’enjeu principal et prioritaire sur toute autre considération reste, in fine, de garantir sa capacité à délivrer ses effets et ce, quelles que soient les caractéristiques climatiques du monde qui vient. Lire la suite

Tribune - 28-09-2016

Il faut réhabiliter l’intuition, et la psychologie cognitive le permet (T 824) - Yoann Cardot - 4 pages

Faute d’avoir pu l’apprivoiser, les hommes se sont débarrassés de l’intuition dès qu’il s’agissait d’organiser les tâches complexes. Poussée à l’extrême, cette démarche a parfois conduit à une robotisation des esprits, si bien que des « bogues » apparaissent désormais dans les organisations, qui se comportent alors comme des logiciels défaillants. Pour s’en sortir, le bon sens n’est plus d’une grande aide – la complexité a fait disparaître toute solution évidente. Il faut dès lors accepter l’utilisation de l’intuition pour sa capacité à penser vite et large. Certes, l’intuition a ses limites, mais les progrès récents de la psychologie cognitive rendent possible sa réhabilitation. Il est donc grand temps que les cadres s’approprient cette discipline.

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