Docteur en histoire (École pratique des Hautes Études), ancien directeur de séminaire au Collège interarmées de Défense (« Géopolitique des espaces aériens ») et directeur de travaux à l'École de Guerre. Il est l’auteur de Forces Aériennes Stratégiques (Economica, 2009) et Théories américaines du bombardement stratégique (Astrée, 2015).
L’adjectif « hussite » dérive du nom du prédicateur pragois Jan de Husinec, dit Jean Hus, qui mourut sur le bûcher le 6 juillet 1415, convaincu d’hérésie par le concile de Constance. A priori, une hérésie religieuse médiévale n’a pas grand-chose à voir avec l’histoire militaire. Or, il en est tout autrement, car le mouvement réformiste hussite (ou utraquiste) s’est imposé plus par les armes et la violence que par le verbe et la prédication. Il donna lieu en outre à un certain nombre d’innovations sur le plan de la tactique militaire et fut à l’origine d’une série de raids meurtriers dans les pays environnants. Ce sont donc sur ces points particuliers de l’ouvrage très complet qu’Olivier Marin a consacré à la réforme hussite que nous insisterons ici. Lire la suite
Spécialiste de l’histoire de la marine, Boris Laurent nous décrit la bataille des convois arctiques à destination de l’URSS, le « Murmansk Run ». À partir d’août 1941, les premiers convois livrent à l’URSS, carburants, pièces détachées, blindés, avions, vêtement et nourriture. Ils empruntent deux axes : la route du Pacifique (vers Vladivostok) et la route arctique. À partir de 1942, s’ajoutera le corridor persan via l’Azerbaïdjan. L’Arctique apparaît très tôt comme la voie la plus rapide. Il permet d’atteindre relativement vite les ports soviétiques d’Arkhangelsk, et surtout de Mourmansk, libre de glace toute l’année (Arkhangelsk est gelé de novembre à mai). Mais c’est aussi la voie la plus dangereuse… Lire la suite
« Nous sommes toujours agités par le spectre de la Révolution ». Professeur émérite de l’Université Paris 1-Panthéon Sorbonne, ancien directeur de l’Institut d’histoire de la Révolution française, Jean-Clément Martin est certainement l’un des meilleurs spécialistes de cette période. Son ambition dans ce petit livre qui reprend un certain nombre d’articles publiés par l’auteur depuis trente ans, est de « remettre en cause les idées toutes faites et les légendes pour aider à la maîtrise du passé et… à la fabrication du présent ». Pour l’auteur, l’histoire de la Révolution reste en effet beaucoup plus clivante que les autres grands moments de notre histoire récente (à l’exception de la période de l’Occupation, pourrions-nous ajouter). Si la Révolution n’est plus automatiquement vue comme un « régime totalitaire », Robespierre demeure l’épouvantail, ou le héros, qui donne le sens avec la « Terreur » en arrière-plan et le génocide vendéen comme repoussoir. Lire la suite
L’incendie catastrophique de Notre-Dame au printemps 2019 et les travaux de restauration encore en cours nous ont fait prendre conscience que nous connaissions finalement assez peu un monument qui est à la fois un lieu de culte emblématique, un chef-d’œuvre d’architecture gothique et un point de ralliement de notre conscience nationale. C’est dire si ce livre dirigé par deux universitaires spécialistes du Moyen-Âge, Boris Bove et Claude Gauvard et que viennent de publier les éditions Belin, était attendu. Lire la suite
Deux défaites françaises de taille marquent la guerre d’Indochine : l’une est emblématique, en 1954, l’autre est beaucoup moins connue. Elle intervint en 1950 aux alentours de la ville de Cao Bang et de la « route coloniale n° 4 » (la « RC4 »). La défaite de Diên Biên Phu ayant mis fin à la guerre, il est donc logique que depuis soixante-dix ans elle tende encore à éclipser celle de la RC4, tant dans la mémoire collective que dans l’historiographie. C’est dire combien le nouveau livre du lieutenant-colonel Ivan Cadeau, chef du bureau de l’Armée de terre au Service historique de la Défense, qui vient également de diriger un Dictionnaire de la guerre d’Indochine chez le même éditeur, est le bienvenu pour nous apporter une vision plus équilibrée de cette guerre quelque peu négligée. Lire la suite
La période dite « classique » de l’histoire grecque correspond aux Ve et IVe siècles. Elle se termine lorsque commence le règne d’Alexandre le Grand (336-323). C’est la période de l’apogée d’Athènes. Elle exerce depuis l’Antiquité une véritable fascination et constitue le moment de référence de l’histoire grecque qui vit naître la démocratie ainsi que les textes fondateurs de l’histoire, de la philosophie et du théâtre européens. Hérodote (480-425) est ainsi le premier historien dont l’œuvre nous soit parvenue. Paradoxalement, il n’était pas athénien, mais était originaire d’Halicarnasse, une petite cité sur la côte sud de l’Asie mineure, au croisement des mondes grec et perse. Il fut contemporain des guerres médiques. Lire la suite
Georges Danton et Maximilien Robespierre sont « deux figures inévitables pour composer toute l’histoire de la Révolution française ». « En se focalisant sur leurs points communs et leurs divergences, que ce soit d’opinion, de caractère ou de mœurs, en mettant en lumière les dynamiques propres à leur ascension et à leur chute fulgurante l’une comme l’autre, ce n’est pas seulement leur portrait qui est croqué ici, mais celui de la Révolution », nous explique Loris Chavanette, spécialiste de la Révolution française, qui en fait en quelque sorte les portraits croisés. Lire la suite
« Le “phénomène guerre” est un animal polymorphe qui questionne désormais tous les citoyens, ne serait-ce parce qu’ils sont des cibles potentielles », nous rappelle dans son dernier livre Pierre Servent, ancien conseiller ministériel et porte-parole du ministère de la Défense. Il s’agit ici pour lui de « rendre accessible ce qui est complexe » en partant des grands enjeux géostratégiques, mais aussi de « sortir du franco-centrisme en s’ouvrant sur les réalités du monde ». Lire la suite
L’ambition de l’auteur de ce livre, universitaire et enseignant à l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, est de « donner des clés historiques de comparaison entre les univers islamique et européen en étudiant leurs repères temporels, spatiaux, sociaux, leurs références religieuses et leurs appartenances communautaires et politiques, et ce, à travers toute leur chronologie et toute leur géographie ». Le sous-titre du livre, « Histoire croisée de deux civilisations », donne bien la tonalité qu’Olivier Hanne a entendu donner à son travail : « Sur un sujet aussi complexe et aussi piégé [prend-il soin de nous avertir], si l’on ne veut pas raisonner à vide, il faut en passer par la notion de civilisation, car c’est bien de cela qu’il s’agit derrière l’impression d’apparente incompatibilité entre l’Europe et l’Islam : l’impossible rencontre entre deux univers dont les définitions englobent la religion, mais aussi la dépassent ». Lire la suite
Le capitaine de la Luftwaffe Nicolaus von Below, de vieille noblesse prussienne, entre à la Chancellerie du Reich le 16 juin 1937 comme « aide de camp Luftwaffe » d’Hitler. Il ne la quittera que le 29 avril 1945 à travers Berlin en ruines. Entre ces deux dates, il aura passé la plupart de son temps au contact d’Hitler, souvent même dans son intimité. Chargé de la liaison avec la Luftwaffe, il remplit auprès du Führer une fonction difficile et importante pour laquelle il doit être en mesure de le renseigner à tout moment. Il doit ainsi se tenir au courant de l’état des forces, de la situation de l’industrie aéronautique, des développements techniques et des prévisions de production. Il lui faut aussi connaître parfaitement le fonctionnement de la « machine militaire » pour transmettre les remarques et les ordres d’un chef qui répugne à écrire. Von Below devient en outre en 1944 l’homme de liaison d’Albert Speer, grand maître de l’économie de guerre du Reich. C’est dire l’importance du personnage au sommet de l’État. Lire la suite
Dans son dernier livre, Max Schiavon, après nous avoir déjà donné, il y a quelques années, une remarquable biographie de Weygand, s’intéresse à son successeur et cherche à percer ce qu’on a appelé le « mystère Gamelin » : comment cet officier considéré parmi les plus brillants de sa génération et possédant la confiance des dirigeants politiques, a-t-il pu conduire nos armées au désastre en 1940 ? La réponse est certainement à rechercher au niveau de son caractère, ce que l’auteur fait avec brio tout au long de son récit. Lire la suite
Né en Palestine en 1915 (ce qui en faisait donc un « sabra » dans le vocabulaire israélien), de parents qui avaient immigré au début du siècle et rejoint un kibboutz, Moshe Dayan conserva toujours une certaine distance à l’égard de l’esprit communautaire si répandu à cette époque dans son environnement familial. « Le collectivisme absolu, la vie en groupe de même que l’égalité ne conviennent ni à mes habitudes ni à mon tempérament », écrivit-il plus tard. Le conformisme non plus : en 1935, il invite à son mariage la tribu arabe locale au grand complet au grand dam de son entourage. Lire la suite
L’assassinat politique est aussi vieux que le monde. Si le suicide imposé à Socrate peut entrer dans cette catégorie, le meurtre de César aux ides de mars 44 av. J.-C. également. Il répond en effet à une logique éternelle, car comme l’explique l’universitaire médiéviste Colette Beaune dans un livre coécrit avec l’homme politique Nicolas Perruchot, « tout assassinat d’un dirigeant politique est une protestation explicite ou non contre l’ordre du monde, tout assassin pense pouvoir l’améliorer par son geste, tout assassin espère changer le monde… Le but de la violence n’est pas celle-ci, mais au contraire le rétablissement d’une société plus juste… ». Lire la suite
Enlevé à Bagdad en janvier 2020 avec trois de ses collègues de l’association humanitaire « SOS Chrétiens d’Orient », Alexandre Goodarzy ne retrouvera la France qu’après trois mois de captivité dans des conditions difficiles. Il nous relate cette épreuve dans ce livre, mais pas seulement. L’essentiel pour lui est ailleurs. Même si beaucoup a déjà été fait, notamment par le biais de l’association dont il est l’un des dirigeants et pour laquelle il a passé plusieurs années en Syrie. Aujourd’hui le monde chrétien oriental représente 3,5 millions de chrétiens répartis sur l’Irak, la Syrie, le Liban, la Jordanie, la Palestine et Israël (si l’on ne compte pas les Coptes égyptiens). La Syrie fut, il y a deux mille ans, le premier pays chrétien. Lire la suite
On a beaucoup écrit sur le terrorisme depuis quelques décennies, mais on ne s’est généralement attaché qu’à l’une de ses variantes ou qu’à une période historique particulière. Le livre de l’historien militaire américain John Lynn constitue au contraire l’une des études les plus complètes jamais parues sur le sujet et en aborde véritablement toutes les facettes, ce qui fait son intérêt. Lire la suite
Né à Bakou en 1963, officier dans la marine soviétique puis ingénieur aux États-Unis, Andrei Martyanov est l’auteur de Losing Military Supremacy. The Myopia of American Strategic Planning (Clarity Press Inc., 2018), dont nous avions à l’époque rendu compte ici même. Le présent livre est en quelque sorte la suite logique du précédent et s’intéresse à la véritable révolution militaire que constitue selon lui le développement des nouvelles armes hypersoniques. L’ouvrage commence par une réflexion sur la notion de puissance, car « la politique se définit par des éléments de puissance, notamment économique et militaire ». Lire la suite
La Révolution française est certainement l’événement historique qui a fait couler le plus d’encre depuis deux siècles. Elle a généré aussi une quantité énorme de recherches universitaires et ce dans des domaines très différents, de l’histoire militaire à l’économie, en passant par la sociologie et la science politique. De ces études, il est désormais possible d’extraire quantité de données chiffrées et de tableaux statistiques permettant de comprendre cette période dans sa globalité et dans ses multiples dimensions. Une nouvelle méthode de présentation des données, l’infographie, permet de visualiser immédiatement les différents côtés d’une question, avec la clarté et la simplicité que permet le designgraphique moderne. Lire la suite
Dans son précédent livre, Gabriel Martinez-Gros, spécialiste de l’Islam médiéval, décryptait l’histoire des cinq premiers siècles de l’Empire islamique, de 632 jusqu’à l’émergence des sultanats turcs au XIe siècle en passant par les conquêtes, la mise en place du califat, l’éclosion et la chute des dynasties omeyyades, abbassides et fatimides (L’Empire islamique, VIIe-XIe siècle, Passés Composés, 2019, 336 p.). L’heure est venue pour lui de poursuivre son analyse un peu plus loin dans le temps et d’évoquer la période des croisades. Lire la suite
L’artillerie de l’entrée en guerre, celle de l’été 1914, est d’abord une artillerie de campagne qui met en œuvre des matériels conçus à la fin du siècle précédent ou au tout début du suivant. Chaque belligérant en possède plusieurs milliers de pièces et sur le plan technique ce matériel évoluera peu. Une artillerie lourde de campagne existe aussi, en dotation (c’est le cas de l’Allemagne), ou, le plus souvent, seulement en cours d’étude chez les autres belligérants où elle est beaucoup moins développée. Elle montera en puissance par la suite. Il convient de préciser que les nouveaux matériels utilisés en 1914 sont souvent dits « à tir rapide » en raison des améliorations apportées aux affûts pour amortir le recul et limiter le dépointage de la pièce. Le canon français de 75 mm modèle 1897 permettra ainsi une cadence de tir de 15 à 18 coups par minute. Son homologue allemand de 77 mm n’atteindra que 10 coups par minute. Les performances de la pièce française sont telles « en cadence de tir, en portée et en précision, qu’elle paraît être l’alpha et l’oméga de l’artillerie française. Cela jouera auprès du haut commandement français sur la politique à adopter en matière d’armement, et pas forcément dans le bons sens », juge le colonel (er) Henri Ortholan, auteur de cette histoire de l’artillerie pendant la Grande Guerre. Lire la suite
À peine une dizaine des cinquante-quatre pays qui composent l’Afrique a connu, au moins une fois, une véritable alternance politique. Les démocraties apaisées que sont aujourd’hui le Sénégal, le Ghana et le Botswana font ainsi figure d’exception. Pour certains dirigeants africains, et non des moindres, il s’agissait peut-être même d’une fatalité. On se souvient ainsi des mots d’Houphouët-Boigny : « Partout où l’on a tenté le multipartisme, nous avons ressuscité les querelles tribales. » Lire la suite
On ne présentera pas ici Jean Lopez, directeur de la rédaction de la revue Guerres et histoire, et certainement l’un des meilleurs spécialiste français de l’Armée rouge et de la Grande Guerre patriotiques de 1941-1945. Lopez est à l’origine chez Perrin d’une toute nouvelle collection d’histoire militaire, publiée en coédition avec le ministère des Armées, intitulée « Champs de bataille ». À tout seigneur, tout honneur, il lui revient d’ouvrir cette collection en signant ce premier volume consacré à la seconde bataille de Kharkov (12-28 mai 1942), beaucoup moins connue que la suivante (19 février-15 mars 1943) dont la notoriété est due essentiellement à la magistrale « contre-frappe » de Manstein qui a mis un terme, temporairement, à l’exploitation soviétique après la chute de Stalingrad. Lire la suite
Sonia Darthou, universitaire, spécialiste du monde grec antique, nous offre ici un voyage à travers le monde des mythes qui ont façonné la plus emblématique des cités grecques, la cité qui a vu précisément l’émergence de la démocratie antique, Athènes. L’approche de l’histoire d’un pays à partir des mythes nationaux est nouvelle, mais peut s’avérer extrêmement fructueuse, car en tant que « créations fictionnelles, paradigmes politiques, puissants outils de légitimation, d’intégration ou d’exclusion, manifestations orales ou imagées, socle culturel, métaphores de la condition humaine en tension permanente avec l’histoire, les mythes stimulent l’imaginaire tout en modélisant les frontières de l’identité », nous explique Sonia Darthou. Lire la suite
Paris est « le cœur – au moins politique et symbolique – du système de défense de la nation », nous explique Marc Ambroise-Rendu qui évoque dans son ouvrage la vie dans la capitale en guerre, de l’attentat de Sarajevo à la signature du traité de Versailles. Le début est connu. Jean Jaurès est assassiné le 31 juillet 1914 au soir par Raoul Villain, un étudiant nationaliste de vingt-neuf ans qui sera acquitté en 1919. Le lendemain la mobilisation générale est ordonnée pour le 2 août. L’exode des Parisiens commence vers la province. Les collections du Louvre sont évacuées à Toulouse. Le gouvernement part à Bordeaux. Lire la suite
Il se forme très tôt en Italie, dès le XIIIe siècle, une sorte d’opinion commune admirative à propos du régime politique vénitien, avec des institutions qui résisteraient aux crises et des élites politiques qui parviendraient à durer. Modèle évident de bon gouvernement, les contemporains relevaient notamment le fait qu’elle fut l’une des seules villes libres italiennes à avoir résisté au choc des guerres d’Italie. Émergeant au Xe siècle, la république de Venise ne disparaît en effet qu’en 1797 à la suite de l’entrée des troupes françaises de Bonaparte. Cette stabilité n’en fait pas nécessairement un système politique moins « démocratique » que celui qui régit la plupart des communes italiennes. En effet, nous explique Élisabeth Crouzet-Pavan, auteur de ce magnifique volume illustré sur l’histoire de cette vieille république adriatique, « il n’est pas certain que le regimen, c’est-à-dire le groupe de ceux qui pouvaient participer à la vie politique, ait été plus large dans la Florence « populaire » que dans la Venise « aristocratique ». Lire la suite
Outre les Turcs et les Mongols, les Iraniens (Scythes, Sarmates et Alains) sont le troisième peuple à lancer des armées de cavaliers-archers contre les populations sédentaires d’Europe ou d’Asie. À terme, toutefois, les cavaliers iraniens se sont vus rapidement absorbés par les sociétés sédentarisées. Les grands empires nomades sont donc soit turcs, soit mongols. C’est leur histoire que nous raconte ici Arnaud Blin. L’histoire des conquérants de la steppe se conjugue essentiellement à travers celle de quelques chefs emblématiques : Attila, Alp Arslan, Gengis Khan, Kubilaï Khan, Tamerlan, Toktamitch, Babur… En effet, en l’absence d’un État constitué et d’institutions pérennes, les empires des steppes ne pouvaient s’articuler qu’autour d’individus d’exception capables de fédérer ces peuples belliqueux, et constamment en guerre les uns avec les autres, autour d’un projet militaire ou politique commun. Le découpage du livre tient compte à la fois de ces grandes figures, et des peuples ou coalitions de peuples qu’ils dirigèrent. Lire la suite
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