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e-Recensions

Ishiwara, l’homme qui déclencha la guerre

Bruno Birolli, "Ishiwara, l’homme qui déclencha la guerre " Armand Colin et ARTE Éditions Arte, 2012, 252 pages
<em>Ishiwara, l’homme qui déclencha la guerre</em>

Jean Esmein a-t-il vraiment lu mon livre ? Outre des digressions hors sujet, des assertions relevant de son imagination (comme travestir le titre du documentaire diffusé par ARTE et qui accompagne mon livre en « Ishiwara, l’homme qui déclencha la Seconde Guerre mondiale »), le seul argument qu’il développe, avec une insistance pesante, est que je suis journaliste et qu’à ce titre il me serait interdit de m’aventurer dans l’Histoire.

Puisque Jean Esmein oublie de le faire, il me faut donc rappeler le sujet d’Ishiwara, l’homme qui déclencha la guerre. Cerveau de l’attentat de Moukden en 1931 et de l’invasion de la Mandchourie, événements qui ouvrirent la route de Pearl Harbour, le général Ishiwara Kanji offre un immense intérêt pour un biographe. Outre son rôle décisif dans la dérive du Japon vers la Seconde Guerre mondiale, il laisse des écrits réunis en huit tomes qui permettent de saisir sa personnalité. Comme je lis assez aisément le japonais (détail qu’omet Jean Esmein), j’ai eu accès à cette documentation que j’ai enrichie d’autres sources, comme les rapports envoyés par les officiers du 2e bureau français basés en Asie à l’époque. D’une manière générale, j’ai privilégié les ouvrages de référence écrits par des auteurs japonais. Enfin, je me sers d’archives filmées retrouvées au Japon, aux États-Unis ou en Russie.

Tout le livre est structuré autour d’extraits de ces documents de première main, inédits ou difficilement accessibles pour un lecteur européen. C’est un choix stylistique, rendre le texte vivant, et une exigence intellectuelle, permettre au lecteur de juger sur pièce si on peut dire, plus librement que si je m’étais contenté de faire l’exégèse d’autres historiens (comme le  regrette Jean Esmein). Kant disait : « L’Histoire sans la philologie est une vision de cyclope ».

Si on ne peut nier la qualité de ma documentation (Jean Esmein pourtant insinue le contraire), on est libre de contester le propos général. Il aborde un problème assez mal étudié, à mon avis, dans l’histoire militaire : le processus de prise de décision. La victoire ou la défaite sur le champ de bataille ne dépendent pas que du matériel disponible mais surtout de la façon dont on s’en sert : in fine, c’est la vision du monde (Weltanschauung) des acteurs qui détermine leurs choix parce qu’elle exprime leurs rapports au réel. C’est ce qu’admet, sur le tard, Robert McNamara dans The Fog of War et que l’historien John Keegan a exploré d’une certaine manière. Le cas du général Ishiwara est l’illustration d’un officier sincère, intelligent, indifférent aux honneurs et à l’argent qui se fourvoie parce qu’il a la certitude à partir du début des  années 1920 que le Japon doit engager une guerre contre les États-Unis et qu’il consacre sa vie à préparer ce désastre.  

Mon style semble être ce qui irrite le plus Jean Esmein. Ce livre est écrit comme un long reportage. Aux portraits des principaux officiers impliqués dans cette histoire se mêlent les reconstitutions des batailles (Tsitsihar, Shanghai 1932) le récit des divers coups d’État au Japon (1932, 1936), une plongée dans les intrigues qui minent le corps des officiers japonais et la description d’une Asie peu connue : celle des hivers enneigés. Dans le récit, les observateurs occidentaux jouent le rôle du chœur dans une tragédie grecque. Comme on le voit Ishiwara, l’homme qui déclencha la guerre n’est donc nullement explicatif ou démonstratif. Ce n’est pas une thèse encore moins un collage de fiches de lecture. C’est un livre volontairement descriptif qui respecte un principe d’ARTE TV, coéditeur du livre : « Ne jamais surestimer les connaissances du public ; ne jamais sous-estimer l’intelligence du public ! ».

J’ai toujours suspecté que le mépris du grand public affiché par certains « spécialistes » n’est que la manifestation d’un savoir borné. D’une autre stature intellectuelle, Fernand Braudel n’opposait pas « le temps du chroniqueur, du journaliste » au temps de l’historien ; il les voyait complémentaires. Donc si Jean Esmein veut être déplaisant en me qualifiant de « reporter en histoire », j’accepte cependant ce titre comme un compliment. Il suppose une certaine modestie mais aussi beaucoup d’efforts d’écriture pour rendre lisible cette période méconnue de l’entre-deux-guerres en Asie qui me fascine de longue date. (Lire la recension de Jean Esmein)

Bruno BirolliDate de publication : 07 janvier 2013    

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