Union française - L'état d'urgence en Algérie - La situation politique au Maroc - La signature d'un protocole d'accord entre gouvernements français et tunisiens - En Afrique noire - La confusion politique atteint un paroxysme au Vietnam
À la mi-mars, le gouvernement français définissait ainsi sa politique vis-à-vis des problèmes d’Afrique du Nord : en Algérie, renforcement des moyens militaires et juridiques à la disposition des autorités – priorité au rétablissement de l’ordre à Casablanca, et réaffirmation de la légitimité du sultan Ben Arafa – pour la Tunisie, poursuite des négociations et renforcement de l’aide économique.
Algérie
La loi du 3 avril instituant l’état d’urgence en Algérie s’applique aux arrondissements de Tizi-Ouzou et de Batna, et aux territoires des communes mixtes et de plein exercice de Tébessa, c’est-à-dire à une partie de la Grande Kabylie, à l’Aurès et au territoire prolongeant ce massif jusqu’à la frontière tunisienne.
Dans l’Aurès les accrochages se sont multipliés et, de plus en plus, la tactique employée par les rebelles dénote un encadrement expérimenté, fort probablement formé à l’étranger. À l’approche des récoltes, les cultivateurs du Constantinois se sont émus des lettres de menaces d’incendies qu’ils recevaient, et ont projeté d’organiser des groupements d’autodéfense, mais le gouverneur général, M. Jacques Soustelle, a affirmé que la protection des cultures serait assurée par un dispositif de sécurité et qu’il ne tolérerait pas la constitution de groupes armés illégaux ou para-légaux. Les pouvoirs exceptionnels que lui donnent l’état d’urgence doivent permettre au Gouverneur général de l’Algérie de prendre toutes mesures utiles de sécurité, et de lutter contre un mouvement de rébellion qui s’organise et s’incruste dans le pays.
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