Politique et diplomatie - Une détente est-elle possible ?
Dans mon dernier article (1) j’ai passé en revue les situations de crise qui contribuent à alourdir le climat international en ce début de l’année 1961. L’objet des développements qui suivent est de rechercher les raisons, s’il en est, qui pourraient faire croire à la possibilité d’une détente et permettraient d’apprécier l’ampleur que celle-ci peut prendre.
Mais auparavant je ferai rapidement le point de l’évolution qui s’est produite dans les affaires allemandes, au Laos, au Congo et à Cuba, depuis que j’écrivais mon dernier article.
J’avais signalé dans cet article (2) le changement d’attitude du Gouvernement Fédéral au début de novembre. Le 12 novembre, le Chancelier Adenauer avait proclamé son désir de voir s’améliorer les relations germano-soviétiques et sa conviction qu’un nouvel accord inter-zonal pourrait être conclu entre la République Fédérale et la République Démocratique Allemande. Ce pronostic du Chancelier s’est révélé fondé puisque, le 31 décembre, un nouvel accord commercial germano-soviétique était signé et que l’accord sur le trafic entre l’Allemagne de l’Ouest et l’Allemagne de l’Est a été prorogé. Bien que ces deux textes n’aient pas encore été rendus publics, on peut supposer d’après les commentaires autorisés qu’ils ne diffèrent pratiquement pas des accords antérieurs. Ce qui signifie que le Gouvernement Fédéral a renoncé à obtenir du Gouvernement soviétique et de l’Allemagne de l’Est les garanties relatives à Berlin qu’il avait préalablement exigées.
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