Outre-mer - Les répercussions du conflit israélo-arabe en Afrique noire - L'uranium du Niger - L'île Maurice au seuil de l'indépendance
Les répercussions du conflit israélo-arabe en Afrique noire
La guerre israélo-arabe du 5 au 10 juin 1967 a eu de notables répercussions en Afrique noire. Dans le domaine politique, les États qui sont au contact des pays du Maghreb et de l’Égypte et ceux qui se réclament de l’Afrique révolutionnaire ont été les plus sensibilisés, à des degrés d’ailleurs divers, tandis que, dans le domaine économique, l’une des séquelles du conflit – le blocage du canal de Suez – provoquait des perturbations très sérieuses et durables dans la plupart des pays d’Afrique orientale riverains de la mer Rouge et de l’océan Indien.
Les prises de position politiques africaines. – Un seul État africain s’est officiellement rangé aux côtés de la République arabe unie (RAU) en déclarant la guerre à Israël : il s’agit du Soudan, gouverné par une majorité arabe et membre de la Ligue arabe. Soucieux d’affirmer sa solidarité avec la RAU à laquelle des liens historiques le rattachent, il n’a pas hésité à rompre ses relations diplomatiques avec la Grande-Bretagne et les États-Unis dès le 6 juin et à offrir un concours militaire. Depuis le 10 juin, son gouvernement joue un rôle très actif dans les diverses tentatives de reconstitution d’un front arabe uni face à Israël « afin de faire disparaître toutes les séquelles de l’agression ». Khartoum a en effet organisé et accueilli plusieurs conférences interarabes dont la réunion au sommet des Chefs d’État le 29 août.
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