Rôle et avenir de l’arme blindée
Traditionnellement, le caractère français aime l’improvisation, mais devant la complexité croissante des problèmes d’ordre tant économique que technique, la planification est devenue indispensable. Notre politique d’armement n’y a pas échappé, et depuis 1960, nous travaillons sur les bases d’un plan à long terme et de lois-programmes qui échelonnent en principe sur cinq ans études et production de nos armements et équipements. Nous jouons actuellement la période 71-75 et le problème se pose de savoir, compte tenu du contexte économique du moment, financier en particulier, quels seront les différents types d’armements que nous pourrons concevoir, produire, améliorer, ou maintenir en condition pour répondre aux besoins de notre politique de défense.
Un mot définit cette politique : « dissuasion » et logiquement s’en est suivie la décision de donner la priorité au secteur dominant l’ensemble par sa puissance : l’armement nucléaire. Il n’en reste pas moins qu’à ses côtés doivent subsister des moyens de combat classiques, terrestres, aériens et maritimes. Dans le cadre des Armements Terrestres, le blindé paraît bien avoir une position privilégiée aux côtés du nucléaire.
Au moment où s’élabore la troisième loi-programme, il semble opportun d’étudier la place tenue actuellement par l’Arme Blindée, dans le cadre des missions qui peuvent incomber aux divers systèmes de forces dont elle est une des composantes. De plus, l’ampleur des délais, de la conception à la réalisation, met la prospective à l’ordre du jour, et une rapide incursion vers l’avenir s’impose pour tenter de relier court et moyen terme (70-85) au long et très long terme.
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