Institutions internationales - La Chine populaire et les Nations unies - Pékin et Formose - Les déséquilibres monétaires - L'Europe et le rôle international du Sterling - La négociation européenne et les exigences politiques
Le projet de création de l’« Union des Républiques arabes » (fédération Égypte-Syrie-Libye) s’inscrira-t-il dans la série des échecs de ceux qui ont depuis longtemps rêvé d’unifier le monde arabe ou, au contraire, sera-t-il l’amorce d’un mouvement qui donnerait à cette partie du monde une structure politique à la mesure du monde moderne ? Pour l’heure, ce projet ne s’inscrit pas encore dans cette perspective et il paraît surtout destiné à coordonner la politique des trois États dans la crise du Moyen-Orient, laquelle peut, dans une certaine mesure, être influencée par le fait que l’Égypte d’El Sadate n’est pas celle de Nasser.
L’amorce d’un « dégel » dans les relations sino-américaines (mieux vaut employer cette formule que le mot « détente ») peut, elle-aussi, modifier sensiblement les relations internationales qui, l’admission de la Chine populaire aux Nations unies étant maintenant probable, perdraient une part de la fixité qu’elles ont conservée en dépit de la substitution de la coexistence pacifique à la guerre froide.
Les Nations unies sont dans l’attente des prochaines manifestations de ce changement dans les rapports Washington-Pékin, et l’attention se porte ainsi vers l’organisme international qui, depuis longtemps, paraissait vivre sa propre existence, à l’écart des grands problèmes du monde, dont il ne pouvait qu’enregistrer l’évolution.
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