Défense en France - Réflexions sur un budget : le coût de la défense - L'extension des eaux territoriales françaises
En un temps où le citoyen a pris l’habitude de vivre une période de paix, où ses souvenirs de guerre, quand il en a, s’estompent, et où il ne se sent pas directement menacé par les crises politiques qui agitent le monde, il a de plus en plus de difficultés à admettre ce qu’il appelle le fardeau du budget militaire, surtout s’il nourrit, pour son avenir économique, des incertitudes voire des inquiétudes. Cependant il ne met pas en cause le budget de ces services publics que sont les ministères de la Justice et de l’Intérieur, et la Gendarmerie. Il ne conteste pas non plus le bien-fondé de celui de l’Administration pénitentiaire qui procède pourtant de la même nécessité que celui de la Défense nationale : protéger la collectivité.
En 1971, les Français ont payé plus de 11 milliards de francs de taxes diverses pour leur voiture personnelle, ce qui représente plus du tiers du budget de la Défense, et cette importante contribution ne semble pas de nature à réduire l’expansion de l’automobile. On a pu estimer que le coût de la Force nucléaire stratégique (FNS) étalé de 1960 à 1975 équivalait au chiffre d’affaires réalisé, pendant le même temps, par l’industrie française de produits de toilette et de beauté.
Certes le citoyen peut avoir le sentiment que ce budget est excessif parce qu’il n’est pas créateur d’investissement ou de richesse immédiats. C’est méconnaître un certain nombre de données.
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