Outre-mer - Dahomey : coup d'état militaires… et révolution du commandant Kerekou - Afrique de l'Ouest : visite du chef de l'État en Haute-Volta et au Togo
Depuis l’accession à l’indépendance du Dahomey [NDLR 2022 : futur Bénin] les coups d’État s’y répétaient à une cadence record, toujours fomentés et exécutés par des militaires, garants d’une certaine rigueur morale, soucieux de préserver la paix intérieure et cherchant à réaliser l’union sacrée de leurs concitoyens.
Paradoxalement ils aggravaient une maladie endémique, due à un individualisme prononcé autant qu’à un excès de solidarité raciale et aux rivalités de personnes autant qu’aux divisions régionalistes. Le pronunciamiento du 26 octobre 1972, qui a mis fin à l’agitation manifeste des esprits et doté l’État d’un régime fort, pur et dur, n’est-il qu’une péripétie, une simple poussée de fièvre dans un organisme à la santé altérée, ou bien convient-il de l’enregistrer comme l’opération chirurgicale indispensable à sa guérison ?
Il semble que le commandant Kérékou, instigateur, acteur et bénéficiaire du récent putsch, conscient des dangers qu’un état de crise chronique faisait courir à son pays, ait décidé de prendre en main le patient et de porter le fer dans la plaie.
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