Connexion
  • Mon espace
RDN Association loi 1904, fondée en 1939 RDN Le débat stratégique depuis 1939
  • Panier - 0 article
  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Mon espace
  • Connexion
  • Connexion

    Email :

    Mot de passe :

  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Accueil
  • e-RDN
  • Revue n° 341 Février 1975
  • Défense dans le monde - États-Unis : le bilan des forces armées américaines et soviétiques selon la Military Balance 1974-1975 - Grande-Bretagne : réexamen de la politique de défense britannique

Défense dans le monde - États-Unis : le bilan des forces armées américaines et soviétiques selon la Military Balance 1974-1975 - Grande-Bretagne : réexamen de la politique de défense britannique

Jacques Tilhère, « Défense dans le monde - États-Unis : le bilan des forces armées américaines et soviétiques selon la Military Balance 1974-1975 - Grande-Bretagne : réexamen de la politique de défense britannique  » Revue n° 341 Février 1975 - p. 143-147

États-Unis : le bilan des forces armées américaines et soviétiques selon la Military Balance 1974-1975

Nous avons déjà présenté dans notre numéro de décembre le tableau d’ensemble des forces armées dans le monde tel qu’il ressort du document annuel publié par l’Institut d’études stratégiques de Londres sous le titre Military Balance 1974-1975.

La récente rencontre à Vladivostok de MM. Ford et Brejnev et la poursuite des Conversations pour la limitation des armes stratégiques (SALT) évoquée au cours de cette rencontre, incitent à revenir en détail sur le bilan des forces armées des deux partenaires-adversaires.

Dans le domaine des armements stratégiques offensifs, Washington et Moscou ont, selon l’IISS, respecté les limites quantitatives fixées par l’accord SALT I de 1972, mais chacun en a exploité les lacunes pour améliorer l’efficacité de ses systèmes.

L’arsenal américain n’a pas varié depuis 1967 : il comprend 1 054 Missiles intercontinentaux (ICBM) et 656 Missiles balistiques mer-sol (SLBM) embarqués sur 41 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE).

Le programme de modernisation des ICBM porte sur trois points :

– l’augmentation du nombre d’ogives délivrables : les Minuteman 1 et 2 à ogive unique sont remplacés par des Minuteman 3 porteurs de trois Véhicules de rentrée guidés sur des objectifs différents (MIRV) ; en 1975, les États-Unis disposeront de 550 Minuteman 3 ; il leur restera 450 Minuteman 2 et 54 Titan 2 ;
– le renforcement, réalisé en 1978, des 1 000 silos de lancement Minuteman ;
– la mise en place d’un nouveau centre de commandement informatisé permettant un changement rapide d’objectif.

La modernisation de la force SLBM s’effectue sur deux plans :

– les missiles Polaris A-3 (à 3 MIRV, véhicules de rentrée multiples sur trajectoire unique) sont remplacés par des Poseidon à 10 ou 14 MIRV : sur les 41 SNLE (à 16 tubes de lancement) 22 en sont équipés, 9 le seront en 1977 ;
– les 10 sous-marins Polaris restants seront remplacés par 10 sous-marins Trident à 24 tubes de lancement.

En outre, se poursuit la mise au point d’un nouveau missile SLBM, le Trident I, équipé de têtes manœuvrables (MARV).

Le nombre des bombardiers stratégiques Boeing B-52 Stratofortress a été ramené à 437 mais la décision d’équiper le Strategic Air Command (SAC) de 241 Rockwell bombardiers B-1 Lancer devrait être prise en 1976.

De nombreux autres projets sont en cours d’étude ou de développement ; ils visent en particulier à améliorer la précision des missiles, à en augmenter la poussée et la puissance de destruction ou à en modifier le mode de lancement.

L’effort de l’Union soviétique est double : elle a augmenté le nombre de ses lanceurs stratégiques offensifs et réalisé des progrès technologiques appréciables.

L’arsenal des ICBM soviétiques, qui s’est accru de 48 en un an, s’élève à 1 575. Fait plus important, l’Union soviétique développe une nouvelle génération de missiles plus précis et, pour la première fois, dotés de MIRV (SSX-17, 18 et 19) ; 25 silos SSX-18 seraient opérationnels en 1975.

Le nombre des SLBM, en augmentation de 92, atteint 720. L’effort soviétique porte sur l’amélioration de sa flotte sous-marine : on compte actuellement 33 (soit + 2) SNLE à 16 tubes de lancement et 9 (soit + 6) à 12 tubes ; 9 ou 10 sous-marins de la même classe seraient en construction. L’IISS estime que l’URSS pourrait atteindre dès 1977 le plafond de 62 SNLE « modernes » fixé par l’accord SALT I.

L’Union soviétique possède peu de bombardiers à long rayon d’action (140 environ) ; cependant il est possible qu’un premier escadron de bombardiers Backfire soit opérationnel en 1974-1975.

La panoplie soviétique comporte en outre 100 missiles à portée intermédiaire (IRBM), 500 missiles à moyenne portée (MRBM) et 500 bombardiers moyens Badger.

Dans le domaine des armements stratégiques défensifs, les États-Unis et l’URSS ont limité le déploiement de missiles anti-missiles ABM à un seul site. Les deux pays poursuivent cependant les recherches visant à améliorer les missiles intercepteurs et les radars d’alerte lointaine, en particulier les systèmes transhorizon.

Les effectifs des forces d’emploi général ont peu varié ; ils ont diminué de 79 000 pour les Américains, mais augmenté de 100 000 pour les Soviétiques, ce qui porte les totaux respectifs à 2 174 000 et 3 525 000 hommes.

L’effort de modernisation concerne surtout les forces maritimes et aériennes.

Les États-Unis ont en construction ou en projet 30 destroyers ainsi qu’un quatrième porte-avions, 5 frégates et 27 sous-marins d’attaque nucléaires (SNA) qui s’ajouteront aux 61 sous-marins et aux 177 navires de surface d’importance (dont 15 porte-avions) actuellement en service. Pour l’armée de l’air (10 000 avions de combat), l’appareil de supériorité aérienne McDonnell Douglas F-15 Eagle devrait être opérationnel en 1976, tandis que progressent les travaux sur les armes de suppression de défense aérienne, sur les contre-mesures électroniques et les appareils non-pilotés.

La marine soviétique a fait des progrès comparables : elle a mis en service 9 navires de surface importants, dont un croiseur et deux destroyers, 10 sous-marins de croisière à propulsion nucléaire ; deux porte-avions sont en construction ; elle comprend maintenant 245 sous-marins d’attaque ou de croisière et 221 navires de surface importants. Les 9 000 appareils de combat des forces aériennes ont été valorisés par la mise en service d’environ 300 MiG-23 et de Su-20 à hautes performances, tandis que le développement d’un nouveau chasseur bombardier d’appui au sol se poursuit.

La Military Balance laisse à la sagacité du lecteur le soin d’établir un bilan général des forces des deux puissances.

Il ne fait cependant pas de doute que les progrès accomplis par l’Union soviétique en matière d’armements stratégiques ont surpris les États-Unis : ils expliquent les difficultés rencontrées par les deux Grands dans l’établissement d’un nouvel accord SALT et les réticences d’une partie de l’opinion américaine après Vladivostok.

Grande-Bretagne : réexamen de la politique de défense britannique

Dès son arrivée au pouvoir en mars 1974, le Gouvernement travailliste avait annoncé qu’il procéderait à un réexamen fondamental de la politique de défense britannique. Repoussée de mois en mois depuis le début de l’été, la définition de cette nouvelle politique était attendue à l’occasion de la déclaration qu’allait faire aux Communes le 3 décembre M. Roy Mason, ministre de la Défense. Une fois de plus cette attente a été déçue car le ministre s’est contenté de dresser les contours de l’enveloppe budgétaire qui sera consacrée aux dépenses militaires au cours des dix années à venir et à indiquer sur quels domaines porteront les économies, réservant à plus tard l’énoncé d’une véritable doctrine officielle.

Avant d’arrêter ses décisions, le Gouvernement britannique a entrepris de consulter ses alliés de l’Otan, du CENTO (Turquie, Iran, Pakistan, États-Unis, Grande-Bretagne) et du Pacte des Cinq Nations (ANZUK : Australie, Nouvelle-Zélande, Royaume Uni, Malaisie, Singapour) en vue d’obtenir, dans le cadre des engagements mutuels, leur accord sur les mesures envisagées. Lorsque cette démarche aura été menée à terme, vers le mois de mars 1975, un Livre blanc sur la Défense sera enfin publié où apparaîtront les options que la Grande-Bretagne compte finalement retenir.

Dans l’attente de ce nouveau Livre blanc, les déclarations de M. Roy Mason permettent cependant d’esquisser le schéma de la politique de défense envisagée par les Travaillistes : moins ambitieuse que la conception « globale » des Conservateurs, elle s’inscrit dans la ligne tracée dès 1968 par le précédent Gouvernement du Labour qui tendait à limiter son effort à la défense rapprochée des Îles Britanniques.

Les Conservateurs avaient situé leur politique à l’échelle mondiale et constaté que son application exigeait d’y consacrer 5,5 % du Produit national brut (PNB). Procédant selon une démarche inverse, les Travaillistes veulent ramener progressivement ce pourcentage à 4,5 % dans un délai de dix ans et définir leur politique à partir de bases financières réduites de 20 %.

En termes de pourcentage du PNB, ce chiffre de 4,5 % reste supérieur de moitié à celui des autres pays européens. En valeur absolue, il ne représente pas un potentiel de défense plus élevé car d’une part le système britannique d’armée de métier est une solution chère et d’autre part le PNB du Royaume-Uni est relativement faible puisqu’il n’atteint que les 2/3 de celui de la France et la moitié de celui de la République fédérale d’Allemagne (RFA).

En termes budgétaires, par rapport aux 3 600 millions de Livres affectées à la défense en 1974, les crédits seront réduits de 300 M£ en 1975-1976, de 500 en 1978-1979 et de 750 en 1983-1984, de manière que l’économie globale sur dix ans atteigne 4 700 M£.

Les mesures pratiques qui en découlent atteindront la Royal Air Force (RAF) plus que les deux autres composantes puisqu’elle perdrait 18 000 hommes contre 12 000 à l’Army et 5 000 à la Navy. Ceci montre bien que c’est la mobilité des forces britanniques et plus particulièrement celle de la division d’intervention stationnée en Grande-Bretagne qui sera sacrifiée dans la nouvelle politique de défense.

L’aviation de transport stratégique se verra en effet retirer 50 % de ses moyens, la marine perdra une forte partie de son potentiel d’intervention par la suppression d’un tiers de ses bâtiments logistiques, tandis que l’Army va réduire ou supprimer ses garnisons en Extrême-Orient.

De ce fait, la participation permanente des Britanniques au Central Treaty Organization (CENTO) et à l’ANZUK [NDLR 2025 : Force tripartite Australie, Nouvelle-Zélande et Royaume-Uni] va tendre à disparaître. À Chypre, l’escadron de bombardiers nucléaires Vulcan est retiré pour être ramené en Angleterre ; néanmoins, la continuité de l’appartenance du Royaume-Uni au CENTO est affirmée par le maintien sur place des dépôts nucléaires (1).

En ce qui concerne l’océan Indien, il ne semble pas que la suppression des bases escales de la RAF de l’Île Maurice et de Gan (Maldives) aille de pair avec un retrait de la Navy dans la zone. Le groupe de croisière qui patrouille dans ce secteur poursuivra sa mission en continuant à bénéficier de la proximité de Diego Garcia et, selon toute vraisemblance, du relais sud-africain qu’offre la base de Simonstown. En effet, bien que le Gouvernement ait officiellement manifesté son intention de mettre fin à l’accord de Simonstown, il est très probable qu’un arrangement interviendra pour que la marine britannique puisse continuer à bénéficier des avantages de cette base. La dénonciation de l’accord avec l’Afrique du Sud apparaît surtout comme une manœuvre de diversion nécessaire au développement harmonieux des relations de la Grande-Bretagne avec l’Afrique noire (voir à ce sujet l’article de Jean Labayle dans la chronique « Marine »).

À la suite des réductions envisagées, les moyens restant disponibles permettront seulement d’assurer la mobilité d’une brigade aéroportée et d’un groupement de commandos de Marines (valeur 3 bataillons) destinés à intervenir sur le flanc Nord de l’Otan.

C’est en effet du côté de l’Otan que doit se concentrer tout l’effort de défense. Les forces de combat qui lui sont affectées ne seront pas touchées aussi longtemps que les négociations sur les MBFR (Mutual and Balanced Force Reductions) n’auront pas abouti. La participation à la Force mobile alliée est maintenue, seule la capacité des forces de renfort est réduite aux forces mobiles citées plus haut.

La continuité est également garantie dans le domaine de la force nucléaire stratégique qui reste intacte. Les programmes majeurs d’armement, enfin, seront sauvegardés au moins en ce qui concerne le croiseur à pont continu pour la marine et le MRCA (Multiple Role Combat Aircraft) [NDLR 2025 : Futur Panavia Tornado] pour les forces aériennes. Pour l’armée de terre, le remplacement des Honest John de la BAOR (Armée britannique du Rhin) par des Lance américains n’est pas remis en cause. L’orientation donnée à ces programmes semble répondre au souci de ne pas donner un coup d’arrêt trop brutal à l’industrie dans une période difficile, de ne pas compromettre définitivement l’avenir des forces armées, et enfin, en ce qui concerne le Lance, d’éviter une maladresse vis-à-vis de l’allié américain auquel il est implicitement demandé d’assurer la relève des forces britanniques dans les secteurs d’où elles vont se retirer.

Sans être officiellement énoncée, la nouvelle politique de défense du Royaume Uni se reflète donc assez nettement au travers des mesures annoncées :

– l’existence d’une force nucléaire de dissuasion indépendante n’est pas remise en cause ;
– l’Otan est présentée comme la base de la défense britannique, le maintien de l’engagement dans l’Alliance est réaffirmé avec force et en parfaite concordance avec l’orientation atlantique de la politique européenne de M. Wilson.

La politique de désengagement outre-mer inaugurée par le Gouvernement travailliste en 1968 est reprise après le coup d’arrêt donné par les Conservateurs : en réduisant le volume de ses forces extérieures et la mobilité de ses éléments d’intervention, la Grande-Bretagne manifeste son renoncement au rôle de police internationale qu’elle cherchait à conserver sur ses anciennes lignes de communication impériales. ♦


(1) Il convient de noter que l’existence de ces dépôts est pour la première fois révélée par la presse à cette occasion.

Partagez...

  • Accéder au sommaire du numéro

Juin 2025
n° 881

L’avenir des alliances militaires

Je participe au débat stratégique


À vos claviers,
réagissez au dossier du mois

 

Actualités

04-06-2025

Une 4e FDI pour la Grèce

19-05-2025

Exposition « Jean Gaumy et la mer » au Musée national de la Marine

14-05-2025

Maritimisation et trafic portuaire : bilan 2024

14-05-2025

Observations de la Cour des comptes sur l’organisation budgétaire de la mission « Défense »

Adhérez au CEDN

et bénéficiez d'un statut privilégié et d'avantages exclusifs (invitations...)

Anciens numéros

Accéder aux sommaires des revues de 1939 à aujourd’hui

Agenda

Colloques, manifestations, expositions...

Liens utiles

Institutions, ministères, médias...

Lettre d'infos

Boutique

  • Abonnements
  • Crédits articles
  • Points de vente
  • CGV
  • Politique de confidentialité / Mentions légales

e-RDN

  • Tribune
  • e-Recensions
  • Cahiers de la RDN
  • Florilège historique
  • Repères

Informations

La Revue Défense Nationale est éditée par le Comité d’études de défense nationale (association loi de 1901)

Directeur de la publication : Thierry CASPAR-FILLE-LAMBIE

Adresse géographique : École militaire,
1 place Joffre, Paris VII

Nous contacter

Tél. : 01 44 42 31 90

Email : contact@defnat.com

Adresse : BP 8607, 75325 Paris cedex 07

Publicité : 01 44 42 31 91

Copyright © Bialec Tous droits réservés.