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  • Revue n° 376 Avril 1978
  • Cinéma - Variations sur des thèmes militaires

Cinéma - Variations sur des thèmes militaires

Charles Ford, « Cinéma - Variations sur des thèmes militaires  » Revue n° 376 Avril 1978 - p. 172-173

À voir les programmes des films français de ces dernières semaines, on pourrait penser que le bon temps des vaudevilles militaires est revenu pour le plus grand plaisir des spectateurs dits moyens. Ceux qui ont risqué leur temps et leur argent n’ont certainement pas été comblés. Le film le plus récent des Charlots, Et vive la liberté ! réalisé par Serge Korber, parfois mieux inspiré, n’est qu’une farce assez plate dont les effets loufoques sont vite émoussés. Nous y trouvons pêle-mêle des réminiscences de la guerre d’Algérie et des pérégrinations métropolitaines de la Légion étrangère rapatriée de Sidi-Bel-Abbès, le tout assaisonné de séquences de strip-tease en travesti (!) d’un goût pour le moins douteux. Les Charlots ne se prennent sans doute pas au sérieux eux-mêmes, les éditeurs de leur musique se faisant appeler Édition Cocorico et Choucroute International ! Il ne s’agit donc pas d’une réussite, le film de Serge Korber n’atteint pourtant pas la vulgarité, on pourrait même dire la grossièreté de celui qu’a signé Philippe Clair : Comment se faire réformer. La grosse farce dépasse ici les limites de l’acceptable et la sympathie initiale qu’inspire l’auteur dans son rôle d’adjudant borné mais bonasse se change vite en réprobation et répulsion. Cette « œuvre » ne mérite guère qu’on s’y attarde.

Nous n’avons pas ici à faire de la critique cinématographique de type courant, notre propos devant se limiter à l’étude de la place que la vie militaire tient dans certains films et de la manière dont elle est traitée. Sans prendre parti quant à la valeur intrinsèque de Haro !, une première réalisation du jeune comédien Gilles Béhat, il nous faut bien constater qu’il a une conception bizarre de l’Histoire et qu’il aurait dû se documenter. Le film commence par une évocation de l’exécution d’un déserteur ou d’un mutin vers 1917. Les militaires sont bien habillés de bleu horizon, mais on est bien obligé de constater qu’ils ont tout l’air d’être des hippies style 1978 ! Il est vrai que dans la suite de l’intrigue, nous rencontrons un gendarme à la barbe hirsute et à la chevelure de Samson avant la trahison de Dalila. Et l’action est située en 1920 ! Passons donc sans remords à la tragédie d’Euripide Iphigénie, merveilleusement mise en images par Michel Cacoyannis. Le réalisateur a su donner à l’œuvre de l’auteur grec des prolongements cinématographiques tout en respectant scrupuleusement les canons de la tragédie classique. Lorsque Agamemnon, pour venger l’honneur de son frère outragé, Ménélas, rassemble dans la baie d’Aulide un millier de navires prêts à appareiller pour Troie, le metteur en scène nous offre une vue réellement grandiose. Certes, la foule innombrable de guerriers n’a rien de l’aspect d’une armée disciplinée, on reste toutefois ébahi devant le dynamisme torrentiel des cohortes. En marge de la tragédie personnelle de la jeune Iphigénie et de sa mère Clytemnestre, en toile de fond pour ainsi dire, se développe le gigantesque mouvement des armées qui constitue une évocation vraisemblablement véridique et d’une beauté plastique remarquable. Aux antipodes de ce tableau de la Sparte antique, on trouve une histoire ultramoderne se déroulant en Afrique du Sud et que nous conte, non sans quelques épisodes peu crédibles, le cinéaste anglais Peter Collinson. Prenant prétexte de l’enlèvement d’un président noir imaginaire, venu se soigner dans une clinique de Johannesburg, le metteur en scène présente, dans Un risque à courir, quelques parades spectaculaires et des évolutions impeccables de l’armée sud-africaine. On est particulièrement séduit par la discipline des troupes motorisées, rehaussée par des prises de vues efficaces.

Venons-en maintenant au morceau de résistance de ce début d’année, le MacArthur de Joseph Sargent, dont le titre lapidaire a sans doute paru insuffisant aux distributeurs français puisqu’ils ont cru bon de le compléter, MacArthur devenant « MacArthur le général rebelle ! ». L’évocation cinématographique du général Patton avait connu une aventure inverse : intitulé aux États-Unis Patton, a Tribute to a Rebel, le film de Franklin J. Schaffner était devenu en France Patton tout court… En tout état de cause, la biographie filmée de Douglas MacArthur, héros du Pacifique et adversaire à ses heures de la Maison-Blanche, est une œuvre d’inspiration militaire qui force l’estime. Le scénario de Hal Barwood et Matthew Robbins retrace dans le détail la vie du grand chef depuis les événements de 1942 jusqu’à sa retraite et son discours d’adieux devant le Congrès. Deux mois après l’agression japonaise contre Pearl Harbor, les troupes américaines, placées sous le commandement du général MacArthur, se trouvent en mauvaise posture à Corregidor, ultime bastion de la résistance aux Philippines. Muté en Australie, MacArthur laisse la place au général Wainwright et part à contrecœur. Peu de temps après la chute de Corregidor, MacArthur s’oppose à la stratégie d’abandon préconisée par les Australiens et lance une attaque victorieuse contre la Nouvelle-Guinée. Le service de presse de l’armée met Douglas MacArthur en vedette. Lors d’une conférence convoquée à Hawaï par le président Roosevelt, à laquelle participent les amiraux Nimitz. Leahy et Halsey, le général obtient gain de cause contre Nimitz : il aura pour tâche de reconquérir les Philippines et non pas de s’attaquer à Formose, comme le proposait le chef de la Marine. Après un débarquement victorieux aux Philippines, le général est promu Commandant en chef des forces armées du Pacifique. En 1945, après la mort de Roosevelt, le nouveau président des États-Unis, Harry Truman, ordonne les bombardements atomiques et le Japon capitule. Chargé de l’occupation militaire du Japon, MacArthur s’emploie à la création d’un nouvel ordre social et politique, tout en refusant la grâce des fauteurs de guerre. En 1950, c’est la guerre de Corée, Truman ordonne à MacArthur d’approvisionner la Corée du Sud et d’évacuer les Américains stationnés à Séoul. Passant outre à l’interdiction de Washington, le général se rend à Formose pour négocier avec le maréchal Tchang Kaï-chek, après quoi il lance une attaque amphibie contre Inchon et coupe les lignes de ravitaillement de la Corée du Nord. Il se voit toutefois interdire de passer à l’attaque au-delà des lignes frontalières, le président Truman craignant d’être entraîné dans un conflit avec la Chine et l’Union soviétique. Pour avoir ouvertement critiqué cette politique d’abandon, Douglas MacArthur est relevé de son commandement le 11 avril 1951. Accueilli à New York en héros national, il se rend à Washington où il prononce son discours d’adieu avec la phrase légendaire : « Les vieux soldats ne meurent jamais, ils disparaissent dans le lointain ».

Joseph Sargent a réalisé MacArthur avec des moyens techniques considérables et un souci constant de la vérité historique et du détail authentique. Dans le rôle du général « rebelle », Gregory Peck fait une création absolument admirable. Le film de Joseph Sargent fait honneur à la production cinématographique américaine et au cinéma d’inspiration militaire. Les spectateurs se sentent réconfortés. ♦

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