Défense à travers la presse
Alors que l’Alliance atlantique entre dans sa 4e décennie et que l’avenir de la sécurité en Europe pose d’indiscutables problèmes, on assiste à des controverses qui visent bien moins, semble-t-il, à répondre aux préoccupations de l’heure qu’à formuler des tests d’opinion. Ainsi engagé, le débat autorise tous les choix mais on omet l’essentiel qui est la défense. On a souvent dit que la dissuasion nucléaire avait fait naître dans le sentiment public un certain quiétisme : dans la mesure où la remarque paraît pertinente on ne comprend pas que désormais on en vienne, par l’étalage de thèses plus ou moins brillantes, à divertir l’opinion, la distraire et ainsi l’éloigner de toute mobilisation des esprits.
Cela a pour conséquence de faire des questions de défense nationale un facteur de division et de plonger le pays dans la perplexité. Parfois la maladresse s’en mêle comme dans cette enquête publiée par Paris Match le 19 octobre 1979. La première question posée est ainsi rédigée :
« Si une puissance étrangère menaçait le territoire national, seriez-vous prêts à mourir pour la patrie ? Oui : 43 96 ; non : 57 % ».
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