Défense à travers la presse
Cet été, deux décisions de nature différente sont venues éclairer les enjeux stratégiques du moment. L’ordre d’appareiller pour le Golfe donné par les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne à des bâtiments de leurs flottes témoigne de la volonté de résister à l’onde de choc de l’extrémisme iranien. D’autre part, l’initiative de M. Gorbatchev de renoncer aux SS-20 basés en Asie prouve son souci de ne pas laisser les pourparlers s’enliser à Genève.
En ce qui concerne l’affaire du Golfe, L’Humanité du 30 juillet 1987 considère que nous avons franchi, nous, une nouvelle étape dans la provocation (sic) et Claude Cabannes s’en explique ainsi :
« Comme on n’aperçoit aucune armée ennemie en marche vers nos frontières, aucune flotte inamicale en route vers nos côtes, aucun préparatif d’invasion de notre territoire, on pourrait crier à l’adresse de MM. Mitterrand et Chirac : « Jaurès, réveille-toi, ils sont devenus fous ! »… Le porte-avions Clemenceau va rejoindre à l’entrée du détroit d’Ormuz son frère américain, le Constellation ; c’est plus qu’un symbole, c’est un dispositif coordonné de stratégie de domination de la région par la force ».
Il reste 85 % de l'article à lire