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  • Revue n° 500 Juillet 1989
  • Défense dans le monde - L'interdiction des armes biologiques et chimiques : une urgente nécessité, mais une longue démarche

Défense dans le monde - L'interdiction des armes biologiques et chimiques : une urgente nécessité, mais une longue démarche

Claude Monier, « Défense dans le monde - L'interdiction des armes biologiques et chimiques : une urgente nécessité, mais une longue démarche  » Revue n° 500 Juillet 1989 - p. 168-170

Associées dans un même tabou, les armes chimiques et biologiques ont, en commun, le triste privilège d’engendrer des réactions, quasi unanimes, d’horreur et de répulsion, qui sont révélatrices de craintes et de fantasmes enfouis depuis l’enfance au plus profond du subconscient.

Ces phénomènes quelque peu irrationnels s’expliquent par le fait que, depuis la plus haute antiquité, les hommes ont, tout en la condamnant, fait usage de « l’arme » chimique et biologique. Les récits sont nombreux d’empoisonnements, d’emploi de narcotiques, de propagation volontaire de maladies au moyen, par exemple, de la pollution de sources d’eau potable.

L’usage vérifié d’armes chimiques au cours du conflit Iran-Irak (1980-1988), ajouté à différentes allégations d’emploi dans d’autres parties du monde, vient de remettre au premier plan de l’actualité la nécessité pressante d’aboutir à une convention d’élimination totale de ces types d’armement.

L’incontestable succès de la Conférence de Paris s’insère dans ce contexte. Elle a rappelé que la conclusion d’une convention, globale, universelle et vérifiable représentait une réelle priorité. Réunissant les représentants de cent quarante-neuf pays, elle a permis de sensibiliser l’ensemble de la communauté internationale sur l’urgence des décisions à prendre. La mise en évidence d’une prolifération alarmante a souligné le caractère d’une situation qui pourrait devenir dramatique par ses conséquences.

Le problème n’est pas nouveau, ni d’ailleurs l’effort de recherche de solutions pour tenter d’y remédier. Alors que depuis un siècle l’évolution technologique bouleversait le caractère et l’étendue de la menace de l’arme chimique et biologique, dans le même temps, des déclarations et conventions en condamnaient l’emploi. Leur compréhension nécessite le rappel d’au moins deux faits historiques capitaux qui ont marqué tragiquement leur époque et illustrent de manière éclatante certains aspects terribles de cette menace.

Le premier fait constitue un exemple particulièrement édifiant de l’ampleur du choc en retour qui peut suivre une action dont les conséquences ne sont pas maîtrisées. Il a trait aux origines de la terrible pandémie de peste noire qui, au XIVe siècle, fit des millions de victimes, réduisant d’au moins un tiers la population de l’Europe et dont la simple évocation suffit encore à engendrer un sentiment irrationnel de peur.

En 1347, des Tatars qui depuis plus de trois ans faisaient, en Crimée, le siège de la ville de Caffa où s’étaient réfugiés de riches marchands génois, décidèrent, pour tenter d’en finir, de jeter par-dessus les remparts des cadavres de pestiférés. En cela ils suivaient l’exemple donné par les chrétiens au cours des croisades, mais les conséquences, cette fois, dépassèrent l’imaginable. Les corps ainsi projetés infectèrent bien, comme prévu, la ville assiégée, mais l’épidémie commença également à se répandre parmi les Tatars, les obligeant à lever le siège. De leur côté les survivants, enfin libérés, s’enfuirent pour se réfugier dans d’autres ports, en y répandant l’épidémie.

Le deuxième fait, encore tout récent, a marqué le début véritable de l’histoire de la guerre chimique. Au spectre de la mort noire qui hantait jusqu’alors les esprits il a ajouté celui de la mort verte dont les survivants sont encore parmi nous.

L’histoire commence le 22 avril 1915 par la première attaque au gaz. Elle fut conduite par les Allemands contre les troupes alliées stationnées dans la région d’Ypres. Profitant d’un vent favorable les Allemands laissèrent porter vers les tranchées françaises 180 tonnes de chlore contenues dans 6 000 bouteilles d’acier. L’effet de surprise fut complet et le bilan particulièrement lourd. Au total, il y eut 15 000 victimes dont 5 000 morts et une brèche d’une largeur de 6 kilomètres fut ouverte vers les ports non fortifiés de la Manche et de la mer du Nord. Généralisée, cette attaque eut pu être déterminante. Heureusement, pour le commandement allemand il s’agissait d’une expérience qui ne fut pas poursuivie immédiatement ni stratégiquement exploitée. Les alliés eurent le temps de se mettre en garde. Par la suite, même l’emploi intensif, par les Allemands, de projectiles toxiques au cours de leurs grandes offensives de mars à juillet 1918, s’il manqua de disloquer les forces alliées ne réussit pas à les réduire à capituler.

Selon les statistiques officielles, les gaz de combat ont, au cours de la Première Guerre mondiale, fait 1 300 000 victimes dont plus de 100 000 morts. L’usage de ces gaz eut l’effet d’un véritable révélateur. De vieilles peurs étaient remontées à la surface, d’autant plus incontrôlables que la menace était sournoise, pratiquement invisible et anonyme. C’est pourquoi, dans l’ensemble des Traités de paix qui mirent fin à la guerre, figurent des dispositions visant à interdire « l’utilisation de gaz asphyxiants empoisonnés ou autres, et de liquides, matériels et armes analogues ».

Il ne s’agissait pourtant pas là d’une nouveauté. Différentes déclarations, telles que la déclaration de Saint-Pétersbourg en 1868 et la déclaration de Bruxelles en 1874, avaient condamné l’usage de ce type d’armement. De plus les Conventions de La Haye en 1899 et 1907 avaient « interdit l’emploi de projectiles qui ont pour but unique de répandre des gaz asphyxiants et délétères ».

Finalement une conférence, organisée par la Société des Nations s’ouvrit le 4 mai 1925 et déboucha sur le protocole de Genève. Ce protocole interdit « l’utilisation en temps de guerre, de gaz asphyxiants, toxiques ou autres, et de tous liquides, substances ou matériels analogues ainsi que de moyens bactériologiques de guerre ». II n’interdit ni la mise au point, ni la production, ni le stockage des armes considérées.

À ce jour le protocole de 1925 a été signé par 114 États, mais certains des pays signataires, dont la France se sont réservés un droit de représailles limitant ainsi cet accord à un non-emploi en premier. Quoi qu’il en soit, le protocole de Genève est considéré comme une des règles fondamentales du droit de la guerre. Depuis cette date, les différentes commissions de désarmement n’ont cessé de tenter de l’améliorer et d’arriver à un accord d’élimination totale. Les principaux obstacles sont connus. Ils résident dans les difficultés de réaliser des contrôles et de mettre au point des sanctions.

Aussi ce n’est qu’un demi-siècle plus tard que la Convention de Londres-Moscou-Washington de 1972 aboutit à un accord global sur les armes biologiques au prix d’une négociation séparée de celle des armes chimiques. Les États signataires se sont engagés à s’interdire « la mise au point, la fabrication, le stockage, l’acquisition, la conservation d’armes biologiques ». Cette convention est incomplète car elle ne prévoit cependant toujours pas de contrôle.

En ce qui concerne les armes chimiques, une convention ayant pour but leur élimination globale et vérifiable est en négociation à Genève depuis 1980. Un des principaux résultats de la conférence de Paris aura été de relancer les négociations qui butent sur l’épineux problème de la vérification et du contrôle des centres de production et de stockage dans le monde.

Dans ce contexte, des renseignements concernant la mystérieuse usine de production chimique libyenne de Rabta ont été considérés comme un signal d’alarme. En effet, dans certains pays du Tiers-Monde, le sentiment d’une espèce de « pouvoir égalisateur » de l’arme chimique est en train de se renforcer. Présentée comme « l’arme nucléaire du pauvre » et donc comme une parade aux menaces nucléaires et chimiques d’autres puissances elle tend à acquérir une sorte de légitimité. Sur un plan doctrinal la discussion ne manque pas d’intérêt. Il importe cependant que ces préoccupations liées aux risques de prolifération ne fassent pas dériver les négociations en cours vers un simple régime de non-prolifération. En effet celui-ci aurait pour conséquence de conférer à quelques puissances une situation de monopole, ce serait en particulier le cas de l’URSS en Europe.

La France a pour sa part une position tout à fait claire : « la conclusion d’une convention d’interdiction doit être globale, universelle et vérifiable. Elle représente une priorité ». Jamais les perspectives d’un accord n’ont paru aussi proches. La nécessité est apparue urgente d’aboutir dans les négociations et de proposer à la signature de tous les États un traité qui sanctionne un véritable désarmement dans le domaine biologique et chimique. Il paraît cependant évident que tout mouvement dans ce sens est appelé à s’inscrire dans un processus de désarmement général. ♦

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