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  • Revue n° 753 Octobre 2012
  • Avant-propos - Espaces fluides et espaces solides : nouvelle réalité stratégique ?

Avant-propos - Espaces fluides et espaces solides : nouvelle réalité stratégique ?

Laurent Henninger, « Avant-propos - Espaces fluides et espaces solides : nouvelle réalité stratégique ?  » Revue n° 753 Octobre 2012 - p. 5-7

Une dualité stratégique s’installe sous nos yeux, celle des espaces fluides et celle des espaces solides ou   rugueux. Cette réflexion à deux voix ouvre des pistes et esquisse une nouvelle axiomatique stratégique. 

Foreword–Fluid and Solid Spaces: A New Strategic Reality?

A strategic duality establishes itself under our eyes, one of fluid spaces and solid or rugged spaces. This two-voiced reflection opens pathways and outlines a new axiomatic strategy.

Le grand processus de mutation civilisationnelle et de déploiement de la modernité entamé au XVIe siècle avec la Renaissance et qui se poursuit aujourd’hui semble être sur le point de prendre un nouveau tournant. Comme c’est toujours le cas, celui-ci sera global : politique, social, économique, technologique, culturel, anthropologique et bien sûr militaro-stratégique. L’un des principaux volets de cette mutation concerna alors la marine et le rapport de l’Occident à la mer. Jusqu’à cette époque, l’usage des mers s’était essentiellement cantonné à ce que l’on pourrait nommer leurs marges, c’est-à-dire les bandes côtières. Le mouvement des grandes découvertes propulsa l’Occident dans le nouveau domaine de la navigation transocéanique. Or, il serait réducteur de ne voir dans ce processus que la seule possibilité de partir à la conquête de nouveaux continents ; les étendues marines devinrent un objectif en tant que tel, dont le contrôle fut conçu par les plus visionnaires comme un démultiplicateur de puissance. Cela fut à l’origine de considérables progrès dans les sciences – tout particulièrement les mathématiques et l’astronomie – et toutes les techniques qui en sont issues. La pensée scientifique moderne procède directement de ce mouvement, ainsi qu’une bonne partie des technologies du monde moderne. On lui doit également l’apparition des premières authentiques marines de guerre, destinées à durer à la mer, à franchir des étendues immenses et à mettre en œuvre de véritables stratégies et tactiques navales, ce qui n’avait jamais été réellement le cas auparavant, ne serait-ce que parce que les combats « navals » n’étaient guère que des combats d’infanterie à la surface des flots. À partir de la Renaissance, les marines subirent une complète métamorphose et rompirent ainsi de façon radicale avec les flottes de cabotage qui prédominaient depuis les temps les plus reculés. L’homme s’élançait dans les espaces fluides.

Le milieu marin est en effet un espace que l’on peut qualifier de « fluide ». En cela, il s’oppose aux espaces terrestres, que l’on peut qualifier de « solides ». Ces derniers ont pour caractéristique principale d’être « visqueux » et d’être les seuls espaces dans lesquels les êtres humains peuvent vivre. De leur côté, les espaces fluides sont lisses, isomorphes et inhabitables par l’homme. De cela découlent bien des conséquences pour qui entend s’y mouvoir, s’y projeter ou simplement les utiliser : il ne peut le faire qu’au moyen de prothèses techniques, et il ne peut s’y diriger qu’en les mathématisant, en y créant des « réseaux ».

Les « lieux » – qui constituent et structurent les espaces solides – y sont naturellement absents et n’y existent que de façon abstraite, par le biais du comput et des réseaux (dans lesquels ils peuvent éventuellement constituer des hubs). Les espaces fluides sont donc ceux dans lesquels les réseaux peuvent le plus aisément se déployer et donner toute leur mesure. Outre cette nécessité absolue de la technique pour parcourir ces espaces, on y constate également une prédominance (ou une tendance à la prédominance) de l’espace-temps par rapport à la matière, et même une prédominance très nette du temps par rapport à l’espace (alors que temps et espace tendent à être équivalents dans les espaces solides). Enfin, d’un point de vue militaire, l’attaque y est équivalente à la défense et se confond avec elle, au contraire de ce que l’on observe dans les espaces solides. Bien entendu, espaces fluides et espaces solides doivent être considérés comme deux pôles, deux absolus théoriques entre lesquels existent une infinie variété de nuances et d’états intermédiaires, tout comme il existe des degrés plus ou moins importants de fluidité ou de solidité. D’où cette autre nécessité qui est de soigneusement penser les interfaces existant aux jonctions de ces deux familles d’espaces. Même si ce paradigme de « réseau » est connu depuis très longtemps, il est demeuré jusqu’à la Renaissance subordonné aux lieux. Avec le début du processus de maritimisation et de réticulation du monde, une inversion des hiérarchies va se produire : de subordonné, le réseau va progressivement devenir dominant, processus qui n’a jamais cessé depuis lors, et tend même à s’accélérer aujourd’hui selon une progression géométrique. Et si les espaces fluides ne peuvent être les objectifs ultimes de la stratégie (car, au final, ce que vise cette dernière se trouve dans les espaces solides, qu’il s’agisse de richesses, de territoires ou de populations), leur contrôle est une condition sine qua non de la puissance, ce que les Anglo-Saxons ont compris depuis déjà longtemps et savent si bien mettre en œuvre au moyen de leurs marines, de leurs aviations, de leurs banques, de leurs systèmes financiers, de leurs médias ou de leurs réseaux informatiques.

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