Actions internationales - Les observateurs de la Communauté européenne en ex-Yougoslavie
La première institution internationale à être intervenue dans le conflit yougoslave est la Communauté européenne. Elle a dépêché sur place ses représentants et a établi une instance de négociation. Elle a également créé un corps civilo-militaire de 50 puis 300 observateurs, qui ont commencé à œuvrer dès le mois de juillet 1991, en application des Accords de Brioni.
Des accords de Brioni à la guerre de Bosnie
Les déclarations d’indépendance faites conjointement par la Slovénie et la Croatie le 25 juin 1991 ayant entraîné l’intervention immédiate de l’armée fédérale yougoslave, la Communauté européenne dépêcha sa « troïka » (les ministres néerlandais, luxembourgeois et portugais des Affaires étrangères) à Belgrade et à Zagreb. Ses efforts de médiation aboutirent à des accords conclus le 8 juillet dans l’île de Brioni sur un cessez-le-feu immédiat, le retour de l’armée fédérale dans ses casernes, un moratoire de trois mois pour l’application des déclarations d’indépendance et l’ouverture de négociations (au plus tard le 1er août) sur l’avenir de la Yougoslavie.
Ces accords prévoyaient l’envoi d’une mission internationale d’observateurs civils et militaires (entre 30 et 50), chargée de contribuer à la stabilisation du cessez-le-feu, de contrôler (monitor) (1) l’application des accords et de superviser les éventuels échanges de prisonniers. Chaleureusement accueillie en Slovénie, où elle débarque à la mi-juillet, la mission réussit à y apaiser les tensions et à y faire appliquer les accords. Le problème slovène sera réglé le 26 octobre avec le départ des derniers soldats fédéraux ; mais, depuis le 25 juillet, une véritable guerre oppose en Dalmatie, Krajina et Slavonie les forces croates aux milices serbes. La Communauté multiplie ses tentatives de médiation. Le plan de paix qu’elle présente est finalement accepté et la Serbie, après de laborieuses négociations, admet le 1er septembre la mise en place d’observateurs en Croatie pour y contrôler le cessez-le-feu.
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