Actions internationales - L'unité française de vérification : un outil de la sécurité en Europe
Le 29 septembre 1993, une équipe de neuf officiers et sous-officiers français se posait en Mystère 20 à l’aéroport de Chichinau pour une mission d’évaluation des matériels blindés d’un bataillon de reconnaissance moldave. Partie de Moscou le 22 novembre 1993, une équipe similaire inspectait pendant 48 heures une unité de guerre électronique de l’armée russe. Simultanément une autre équipe française, voyageant en Nord 262, procédait du 23 au 26 novembre à l’inspection d’un dépôt d’armement en Bulgarie.
Ces trois missions, totalement inimaginables il y a une dizaine d’années, se sont effectuées en application d’accords conclus au sein de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE), processus amorcé à Helsinki en 1975. L’Acte final d’Helsinki (1er août 1975) a déclenché toute une série de conférences bilans au cours desquelles ont été définis les principes devant régir les relations et réduire les tensions entre les États signataires. Quatre traités et accords ont été signés depuis 1986 dans ce qui a été appelé « le processus d’Helsinki » :
– l’accord sur les Mesures de confiance et de sécurité (MDCS), défini par le document de Stockholm de 1986 et amélioré par les Accords de Vienne de 1990 et 1992 ; il concerne les 53 États européens et nord-américains de la CSCE (1) ;
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