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  • Revue n° 566 Juillet 1995
  • La Troisième Guerre mondiale n’a pas eu lieu

La Troisième Guerre mondiale n’a pas eu lieu

Marcel Duval, « La Troisième Guerre mondiale n’a pas eu lieu  » Revue n° 566 Juillet 1995 - p. 193-195
Auteur(s) de l'ouvrage : François de Rose Éditions Desclée de Brouwer, 1995 ; 156 pages

Tous ceux qui s’intéressent aux problèmes de sécurité internationale ont en très haute estime l’ambassadeur de France François de Rose, expert incontesté de la diplomatie nucléaire et des relations transatlantiques. Nous avions déjà eu le privilège de commenter pour les lecteurs de cette revue ses deux précédents ouvrages, qui avaient respectivement pour titre : Contre la stratégie des Curiaces (avril 1983) et Défense de la Défense (juillet 1989). Aujourd’hui, il nous revient l’honneur de leur présenter son dernier livre qu’il a intitulé La Troisième Guerre mondiale n’a pas eu lieu, François de Rose ayant, parmi tous ses talents, celui de choisir des titres qui font mouche. C’est que, lorsqu’il publie, il s’agit toujours pour lui de lancer le cri d’alarme que lui dicte alors sa conscience, empreinte à la fois d’un patriotisme sourcilleux et d’une authentique aspiration à la paix internationale. Il en avait été ainsi en 1983, au plus fort de la « crise des euromissiles », et en 1989, lorsque l’Alliance lui avait paru baisser prématurément sa garde.

Maintenant, il veut nous alerter sur la nécessité de repenser la place de l’Union européenne dans cette Alliance, car nous ne surprendrons personne en annonçant que François de Rose reste un « atlantiste » convaincu. Son livre est d’ailleurs sous-titré : L’Alliance atlantique et la paix, et son propos va être de nous démontrer que, dès son origine, celle-ci s’était attribué une « double mission » et qu’il lui faudra la poursuivre dans l’avenir, à savoir donner à ses membres une capacité de défense collective, et, à partir de la sécurité ainsi obtenue, leur permettre de contribuer au développement de la sécurité internationale. Pour appuyer sa démonstration, l’auteur nous rappelle les deux dispositions essentielles du Traité de 1949, dont il a reproduit le texte intégral en annexe de son livre : celle, généralement évoquée, de son article 5 (tenir une attaque contre l’un des Alliés pour une attaque contre tous), mais aussi celle, moins connue, de son article 2 (contribuer au développement de relations internationales pacifiques et amicales).

L’ouvrage débute par deux chapitres consacrés respectivement à un rappel des stratégies de défense et des actions pour la maîtrise des armements qui furent mises en œuvre par l’Alliance au cours de la guerre froide. Elles sont bien connues des lecteurs de cette revue, et l’intérêt de ce rappel résidera pour eux, surtout, dans le fait que c’est François de Rose qui en a été le rédacteur et qu’il souligne donc l’essentiel. Sa connaissance de ces sujets est en effet incomparable, car il a été membre de la délégation française à l’Onu lors de la naissance de cette dernière, puis chef du service des pactes au Quai d’Orsay, ensuite adjoint au chef d’état-major de la défense nationale, titre que portait alors celui qui en deviendra le secrétaire général, enfin représentant de la France auprès du Conseil de l’Otan, toutes ces activités s’étant déroulées, sans à peu près de discontinuité, entre les années 1956 et 1974. Il a été également pendant très longtemps membre du Comité de l’énergie atomique, aussi ses notations relatives aux aspects nucléaires des stratégies et des autres actions alors menées nous sont particulièrement précieuses.

Il en est de même dans le chapitre suivant, qui est consacré à la « gestion politique de l’Alliance au temps de la guerre froide », dont les épisodes sont peut-être moins familiers à nos lecteurs. François de Rose, après avoir souligné que la règle des prises de décision de l’Otan en la matière a toujours été le consensus, retient comme déterminant pour le propos qui est le sien, c’est-à-dire, d’une part, le règlement pacifique des différends entre les pays membres de l’Alliance, et d’autre part, l’ouverture avec ses adversaires d’un dialogue pouvant contribuer à une détente, les cinq épisodes suivants, dont il résume les grandes lignes et commente les conséquences : le Rapport des trois sages (1956), le Rapport Harmel (1967), la Déclaration d’Ottawa (1974), l’Acte final d’Helsinki (1975), la déclaration sur les relations Est-Ouest (1984). Cependant en 1985, constate alors notre auteur, les « événements vont commencer à bouger », pour aboutir le 9 novembre 1989 à la chute du mur de Berlin, sans qu’il se prononce sur les causes ou sur les personnes qui furent à l’origine de cette évolution, puisqu’il laisse aux historiens le soin d’en discuter et « sans doute longtemps ».

« La guerre froide avait ainsi pris fin sur la victoire sans guerre chaude des idéaux politiques que l’Alliance atlantique avait constamment défendus », constate François de Rose. Il faut maintenant, ajoute-t-il, concevoir et mettre en œuvre dans le cadre de cette Alliance une autre stratégie au service de la même politique de maintien de la paix, alors que celle-ci est exposée à d’autres menaces que celles qui viennent de s’effacer. L’Alliance elle-même va devoir subir une profonde transformation, avec la réduction de la présence militaire américaine, la diminution du rôle du nucléaire, c’est nous qui l’ajoutons, et l’émergence souhaitée d’une « entité européenne de la défense », futur bras armé de l’Union européenne. Dans les deux derniers chapitres de son livre, notre auteur va donc analyser la situation de l’Alliance telle qu’elle se présente actuellement, puis émettre des propositions pour son avenir.

Il nous rappelle d’abord les évolutions survenues depuis la chute du mur de Berlin, car il incombe désormais à l’Alliance « d’aider à construire un nouvel ordre de paix en Europe », comme le sommet de Londres l’énonça en juillet 1990. En novembre de la même année, la charte de Paris en précisa les principes et l’organisation, la CSCE (Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe) devenant désormais le « lieu d’un dialogue plus large dans une Europe plus unie ». Cependant, la dissolution du Pacte de Varsovie, suivie de celle de l’URSS elle-même, en modifia profondément les données, comme en prit acte le sommet de Rome de novembre 1991 dans sa « déclaration sur la paix et la coopération », suivie de la création d’un « Comité de coopération nord-atlantique », compétent pour les questions politiques et de sécurité concernant les pays des deux anciens blocs antagonistes. Enfin notre auteur nous rappelle les raisons pour lesquelles fut proposée aux pays de l’ex-Pacte de Varsovie, lors du sommet de Bruxelles de juin 1994, la formule du « Partenariat pour la paix ». Toutefois, cette sorte d’antichambre de l’Alliance ne paraît satisfaire ni les pays de l’Europe centrale et orientale, soucieux d’obtenir une plus ferme garantie de sécurité, ni la Russie qui veut y détenir un droit de veto. L’auteur nous rappelle alors fort opportunément que cette « dernière est restée en dehors de certains événements majeurs qui ont façonné l’Europe au cours des siècles », et donc qu’elle n’est pas aussi européenne qu’on le prétend, c’est nous qui l’ajoutons.

François de Rose en arrive alors aux deux questions auxquelles veut répondre son ouvrage : l’Alliance atlantique peut-elle contribuer, dans cette nouvelle phase de l’histoire de l’Europe, au maintien de la paix ? et par suite doit-elle survivre à l’effacement de la crainte par laquelle elle est née ? Nous nous en tiendrons aux réponses qu’il apporte à ces deux questions, puisqu’il étudie aussi les autres problèmes qui se posent à l’Alliance tels que : en quoi persiste sa fonction de défense ? ou encore : est-elle en mesure d’apporter sa coopération à l’ONU pour le maintien ou le rétablissement de la paix ?

Voici les réponses que nous livre notre auteur, en les argumentant bien entendu avec son incomparable expérience du sujet et son talent de diplomate renommé. Oui, il faut maintenir ouverte l’action pour l’élargissement de l’Alliance, mais sans heurter de front la position de la Russie ; cette attente n’est pas entièrement négative pour les candidats à y être admis, puisque l’Alliance peut se saisir d’une situation de sécurité concernant tout pays européen au titre de l’article 4 du Traité ou conformément à sa déclaration de 1984 ; enfin il existe aussi la voie de l’Union européenne-UEO (Union de l’Europe occidentale), car depuis le Traité de Maastricht et le Sommet de Rome la complémentarité de sécurité entre l’UEO et l’Otan a été reconnue. Notre auteur recommande aussi que l’Alliance accorde une particulière attention aux problèmes du Sud, c’est-à-dire en fait pour lui à ceux de la Méditerranée, ne serait-ce que pour harmoniser la politique de ses membres à l’égard de la prolifération des armes de destruction massive et des mesures à prendre contre le terrorisme.

En définitive, « malgré les sentiments d’humiliation, de colère et d’indignation » qu’il partage avec les opinions publiques devant l’impuissance des pays occidentaux à mettre fin au conflit en Bosnie, et malgré aussi « l’ombre sinistre » que la guerre en Tchétchénie jette sur le Partenariat pour la paix, François de Rose croit profondément que l’Alliance atlantique offrira aux Européens pour longtemps encore « le meilleur tremplin pour faire entendre leur voix et peser sur leur avenir », et qu’elle « continuera d’être pour tous ses membres la meilleure garantie d’un avenir de paix ». C’est donc par un acte de foi, mais aussi d’espérance, que notre éminent ami conclut son ouvrage. À la veille de la conférence intergouvernementale sur l’Union européenne, les suggestions qu’il contient méritent certainement d’être considérées avec une particulière attention, car elles émanent d’un diplomate d’une exceptionnelle expérience. À cet égard, elles complètent utilement le remarquable dossier sur la « Sécurité européenne à l’horizon 1996 » que vient de réunir l’Ifri dans la livraison « printemps 1995 » de Politique étrangère.

Nous en tirons, quant à nous, la conclusion que le moment approche probablement où, abandonnant la stratégie des « petits pas » jusque-là essayée, il conviendra de négocier au plus haut niveau politique la « refondation » de la Charte transatlantique, afin d’actualiser et d’équilibrer le partage des rôles entre ses partenaires. Pour finir, nous nous permettrons d’insister avec déférence, mais de façon pressante auprès de François de Rose, pour qu’il nous livre prochainement ses souvenirs personnels cette fois, sur cette Troisième Guerre mondiale qui n’a pas eu lieu, puisqu’il en a approché tous les acteurs et qu’il en a été lui-même, à plusieurs reprises, un acteur majeur. ♦

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