Défense en France - La réforme de la Délégation générale pour l'armement (DGA)
Le ministre de la Défense, Charles Millon, a présenté, mercredi 11 septembre dernier, en Conseil des ministres, un projet de réforme de la délégation générale pour l’armement. Ce projet a pour ambition de modifier en profondeur les méthodes de travail, le mode de fonctionnement et l’organisation de la DGA. Il s’inscrit dans une politique d’armement adaptée aux enjeux actuels, dont la mise en application appelle une rénovation du processus d’acquisition des matériels de défense pour l’orienter avec détermination vers la réduction des coûts et des délais. Son élaboration est le fruit d’un travail préparatoire de grande ampleur conduit par M. Jean-Yves Helmer, le délégué général pour l’armement et son équipe de direction.
Il s’agit de la plus importante réforme d’un organisme qui, créé en 1961 par Michel Debré, a pour mission première de fournir aux armées les matériels d’armement qui leur sont nécessaires. Elle est à la mesure des objectifs que le ministre de la Défense lui a fixés, à savoir réduire en six ans de 30 % les coûts et les délais des programmes d’armement et, dans les mêmes proportions, ses propres coûts d’intervention estimés à 7 milliards de francs.
Les caractéristiques de la réforme
En premier lieu, l’accent est donné à la préparation de l’avenir et à la cohérence des programmes, grâce à la création d’une nouvelle fonction, celle « d’architecte de système de forces ». « Ces architectes auront pour responsabilité de veiller à la cohérence technique des systèmes de forces entre eux et des systèmes d’armes au sein des systèmes de forces ». Ils assureront, en étroite liaison avec les armées, la préparation des programmes et en contrôleront le déroulement.
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