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  • Revue n° 620 Mai 2000
  • La Chine et le nucléaire

La Chine et le nucléaire

Jérôme Pellistrandi, « La Chine et le nucléaire  » Revue n° 620 Mai 2000 - p. 199-200
Auteur(s) de l'ouvrage : Élisabeth Fouquoire-Brillet Puf, 1999 ; 125 pages

L’utilisation de l’Énergie nucléaire par la république populaire de Chine (RPC) suscite en Occident beaucoup d’interrogations, d’inquiétudes, voire de fantasmes. Mme Elisabeth Fouquoire-Brillet, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique, nous propose dans cet ouvrage d’aborder les différents aspects du nucléaire chinois et fournit un travail de synthèse particulièrement riche pour ceux qui s’intéressent à l’« ex-empire du Milieu ».

Tout d’abord, il ne faut jamais oublier que, pour les Chinois, la notion du temps est très différente de ce que nous connaissons dans notre culture. Il s’agit d’une civilisation bimillénaire qui travaille toujours pour les générations suivantes. Le nucléaire, dans la mesure où il demande beaucoup de délais et des perspectives à long terme, entre pleinement dans les objectifs que la Chine s’est fixés pour le XXIe siècle.

La première partie de ce livre porte sur la politique chinoise d’armement nucléaire en dressant un historique et en décrivant la situation actuelle et les projets en cours. La genèse de la bombe chinoise remonte à la guerre de Corée. Eu égard aux États-Unis, les experts militaires chinois se sont rendu compte que leur concept de « guerre populaire », cher à Mao Zedong, n’était pas adapté à la nature des conflits futurs. C’est donc en janvier 1955 que l’on peut dater le début des recherches sur l’utilisation militaire de l’atome. Pour ce faire, la Chine a bénéficié de la mobilisation de ses scientifiques et de l’aide soviétique. Les spécialistes ont été formés à l’étranger dans les grands laboratoires de physique de France, de Grande-Bretagne et des États-Unis. De 1955 à 1958, l’appui de l’URSS a été particulièrement important. Toutefois, la rupture en 1959 entre l’Union soviétique de Khrouchtchev et la Chine de Mao a obligé Pékin à compter exclusivement sur ses propres forces. Le programme nucléaire chinois a été ambitieux. Il s’agissait de produire les matériaux fissiles, de fabriquer et de mettre au point les armes. Le 16 octobre 1964, la Chine procéda avec succès à son premier essai nucléaire. Ce qui est le plus frappant, c’est de voir que les Chinois ont su rapidement, c’est-à-dire en moins de trois ans, passer de la bombe A à la bombe thermonucléaire, donc dans des délais inférieurs à ceux connus par les autres grandes puissances nucléaires. Si on peut considérer que le programme des armes nucléaires a été une réussite, il n’en a pas été de même pour les lanceurs balistiques, où les difficultés techniques ont été nombreuses et les essais ponctués de plusieurs échecs, notamment dans la mise au point d’un sous-marin lanceur d’engins.

Actuellement, la Chine possède une capacité de riposte nucléaire estimée à 400 têtes. Sa stratégie a sensiblement évolué depuis la décennie 70. En 1978, sous l’impulsion de Deng Xiaoping, la Chine a développé un concept de « puissance nationale globale » dans lequel la stratégie nucléaire avait sa place. On peut dire que la dissuasion chinoise reste du faible au fort, qui traduit néanmoins la réalité d’un armement limité dans ses capacités par ses vecteurs encore peu performants.

La deuxième partie traite du désarmement et du rôle de la Chine dans le processus de non-prolifération. Il est vrai qu’à ce sujet sa diplomatie est ambiguë et subtile, car il s’agit pour Pékin de préserver son indépendance nucléaire et de retarder le plus longtemps possible son implication dans le désarmement. Les dirigeants chinois redoutent d’être engagés dans une dynamique qui les conduirait à être à terme dans une position de faiblesse par rapport aux Américains et aux Russes. Il y a eu néanmoins une évolution progressive des positions chinoises, qui a abouti le 10 mars 1992 à l’adhésion de la RPC au traité de non-prolifération (TNP). Le 29 juillet 1996, elle a procédé à son dernier tir d’essai nucléaire. L’attitude chinoise à l’égard des différents traités est de ne pas se retrouver dans l’incapacité imposée par les États-Unis de moderniser son arsenal atomique.

La dernière partie s’intéresse à l’usage civil de l’énergie nucléaire. En 1990, la Chine était la seule puissance militaire qui n’avait pas de centrale nucléaire de production électrique ; situation paradoxale explicable par le fait que le pays est à la fois un très gros producteur de charbon et que la priorité avait été accordée à l’usage militaire de l’atome. L’industrie électronucléaire est donc une activité récente des années 80 qui a été vécue au départ comme un « mal nécessaire ». Les accords de coopération nucléaire civile ont été nombreux durant cette période, que ce soit avec le CEA français, le Brésil, l’Argentine, la Belgique, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, les États-Unis, le Japon et l’Espagne, en vue de fournir des spécialistes civils.

Aujourd’hui, le nucléaire est un complément indispensable pour subvenir aux gigantesques besoins énergétiques du pays, dont l’indépendance en sources d’énergie constitue un objectif majeur. Le déséquilibre croissant entre les régions productrices de charbon, de pétrole et de gaz, et les régions consommatrices, ainsi que la saturation du réseau ferroviaire indispensable au transport du charbon, poussent les autorités à parvenir, à l’horizon 2010, à 5 % d’électricité d’origine nucléaire.

Par ailleurs, les pressions environnementales incitent les Chinois à se tourner davantage vers le nucléaire, qu’ils considèrent comme répondant le mieux aux exigences internationales dans la lutte contre l’effet de serre.

La difficulté réside actuellement dans les risques de transfert de technologies duales. Il est un fait que les pays bénéficiaires de l’aide technique chinoise appartiennent pour l’essentiel au monde arabo-musulman, comme l’Algérie, l’Égypte, l’Iran, le Bangladesh, le Pakistan, voire l’Inde, en ce qui concerne les combustibles nucléaires. Si les États-Unis ont été favorables à la Chine dans les années 80 par défiance envers l’URSS, il est vrai qu’aujourd’hui Pékin est devenu la cible de la politique de non-prolifération conduite par Washington. Actuellement, ce pays s’efforce de se doter d’une capacité industrielle de retraitement, lui donnant à terme toute la maîtrise de la chaîne du nucléaire civil et militaire.

Il apparaît donc que la Chine, après avoir fait un effort colossal pour dominer l’arme nucléaire, s’est orientée vers une politique active d’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins civiles. En tout état de cause, elle est aujourd’hui un acteur majeur du nucléaire, que l’on ne peut plus négliger dans les négociations et qui verra sa puissance croître, en particulier grâce à l’atome. ♦

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