Connexion
  • Mon espace
RDN Association loi 1904, fondée en 1939 RDN Le débat stratégique depuis 1939
  • Panier - 0 article
  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Mon espace
  • Connexion
  • Connexion

    Email :

    Mot de passe :

  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Accueil
  • e-RDN
  • Revue n° 765 Décembre 2013
  • Avant-­propos - ­Xavier Sallantin, une vision stratégique

Avant-­propos - ­Xavier Sallantin, une vision stratégique

Jean-Luc Lefebvre, « Avant-­propos - ­Xavier Sallantin, une vision stratégique  » Revue n° 765 Décembre 2013 - p. 5-8

Dans cet éloge posthume d’un chercheur singulier, on trouve la trace d’une des denrées les plus convoitées à notre époque d’incertitude, une vision qui donne un sens, c’est-­à­-dire une explication et une direction, à la réalité conflictuelle du monde.

Preface–Xavier Sallantin, a strategic vision

In this posthumous praise of a remarkable researcher, one finds traces of one of the most coveted commodities in our time of uncertainty, a vision that makes sense; that is to say, one that provides explanation and direction to the reality of conflict in the world.

Xavier Sallantin a quitté ce monde le 4 novembre (1) au terme d’un parcours singulier ; il partageait au moins trois qualités avec Charles de Gaulle. L’un et l’autre étaient grands de taille et leur vision englobante les incitait sans doute à être curieux de tout et visionnaires de l’essentiel. L’un et l’autre exerçaient leur libre arbitre avec conscience et intelligence, sans se laisser influencer par le mouvement général, notamment lorsqu’ils furent confrontés à des circonstances exceptionnelles. Et ce sont les circonstances qui révèlent les grands destins. Enfin, l’un et l’autre entretenaient un rapport particulier à l’écriture qui s’est manifesté de manière précoce puis s’est épanoui à l’âge de la maturité. Le général ne confiait-il pas à Alain Peyrefitte : « Tant que je n’écris pas, je ne pense pas vraiment (2) ! Le capitaine de vaisseau développait la même idée : pour moi, le fait d’écrire, c’est une maïeutique, c’est-à-dire qu’au fur et à mesure que j’écris, je trouve les mots justes, mes idées se précisent et quand j’arrive à la fin, je me dis : “Il faut que tu reprennes depuis le début compte tenu de ce que ta conceptualisation a progressé, que tu vois les choses beaucoup plus clairement. Il faut redire ça avec des mots plus justes” (3) ». Les destins de Charles et de Xavier ont été marqués par des circonstances exceptionnelles. Retenons-en deux qui leur sont communes : la Seconde Guerre mondiale et Mai 1968.

La stature du Commandeur s’est forgée dans les terribles journées de mai et juin 1940. L’histoire retient à peine le combat acharné du colonel visionnaire, furieux d’affronter un ennemi terriblement efficace qui développe la tactique qu’il a lui-même théorisée (4). La légende gaullienne retiendra surtout la geste du général de brigade à titre temporaire et sous-secrétaire d’État refusant de se soumettre et lançant sur les ondes le célèbre « Appel du 18 juin ».

À l’été 1940, le jeune Xavier s’apprête à fêter ses dix-huit ans (5). Il termine sa première année de classe préparatoire à La Flèche, où il prépare le concours de l’École navale. Il continuera sa préparation à Valence et sera reçu deux fois au concours, car en 1941 son admission est différée au profit des candidats atteints par la limite d’âge. Les péripéties de cette période troublée le conduisent à encadrer des chantiers de jeunesse de la Marine dans la Montagne noire. En 1943, le jeune aspirant doit prendre sa première grande décision d’homme libre et pleinement responsable, lorsque l’ordre est donné de rejoindre le travail obligatoire chez l’occupant. Il conte en ces termes ce qu’il nomme sa nuit de Lampy : « L’heure était venue du passage de l’immaturité de celui qui se croit infaillible à la maturité de celui qui se sait faillible, doute, délibère et tergiverse. J’ai réalisé que cette conscience d’être indécis, livré à soi-même, privé de critère assuré pour trancher entre des options contradictoires, fait toute la dignité de la condition du “sapiens sapiens” libre et responsable : il sait qu’il sait qu’il ne sait pas tout ; du moins, il devrait le savoir et se défier de ceux qui pensent avoir toujours raison… L’orgueil d’une infaillibilité innée devait céder la place à l’humilité d’une faillibilité congénitale. Plutôt que de vouloir redresser les torts des autres, chacun devait commencer par tirer les leçons de ses propres erreurs qui n’étaient pas nécessairement coupables. J’ai eu cette chance immense de cesser cette nuit-là d’être un petit robot téléguidé (6) ». L’aspirant Sallantin décide, avec cinq autres camarades, de partir en Autriche, car il ne veut pas abandonner à leur sort les jeunes Français dont ils ont la charge. Il retiendra de cette nuit de méditation, conduite à la manière des Exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola, la difficulté d’exercer un choix libre et éclairé, inspiré par l’Esprit.

Il reste 65 % de l'article à lire

 
 
 

L'article a bien été ajouté au panier.

Mon panierContinuer mes achats

Partagez...

  • Accéder au sommaire du numéro

Mai 2025
n° 880

Océans, des défis pour la France

Je participe au débat stratégique


À vos claviers,
réagissez au dossier du mois

 

Actualités

05-05-2025

La DGA présente son bilan d’activités 2024

30-04-2025

Camerone – 1863

29-04-2025

La Marine nationale teste en pleine mer un drone offensif sur une cible réelle

29-04-2025

Lancement réussi du 4e Vega C – Succès de la mise en orbite de Biomass

28-04-2025

Signature du contrat Rafale Marine pour l’Inde

22-04-2025

Disparition d'Odile de Vasselot

Adhérez au CEDN

et bénéficiez d'un statut privilégié et d'avantages exclusifs (invitations...)

Anciens numéros

Accéder aux sommaires des revues de 1939 à aujourd’hui

Agenda

Colloques, manifestations, expositions...

Liens utiles

Institutions, ministères, médias...

Lettre d'infos

Boutique

  • Abonnements
  • Crédits articles
  • Points de vente
  • CGV
  • Politique de confidentialité / Mentions légales

e-RDN

  • Tribune
  • e-Recensions
  • Cahiers de la RDN
  • Florilège historique
  • Repères

Informations

La Revue Défense Nationale est éditée par le Comité d’études de défense nationale (association loi de 1901)

Directeur de la publication : Thierry CASPAR-FILLE-LAMBIE

Adresse géographique : École militaire,
1 place Joffre, Paris VII

Nous contacter

Tél. : 01 44 42 31 90

Email : contact@defnat.com

Adresse : BP 8607, 75325 Paris cedex 07

Publicité : 01 44 42 31 91

Copyright © Bialec Tous droits réservés.