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  • Revue n° 523 Août/Sept 1991
  • L’art du commandement

L’art du commandement

Charles-Henry Clermont-Tonnerre (de), « L’art du commandement  » Revue n° 523 Août/Sept 1991 - p. 210-211
Auteur(s) de l'ouvrage : John Keegan Éditions Perrin, 1991 ; 412 pages

Si nos généraux se prennent à lire L’art du commandement de John Keegan, qu’ils n’espèrent pas y trouver des recettes infaillibles. D’une part, leurs étoiles devraient être déjà la preuve de leur parfaite maîtrise d’un tel art, d’autre part cet ouvrage leur apportera essentiellement le supplément de culture que l’on peut attendre d’un travail d’érudition à caractère typiquement universitaire.

M. Keegan a cherché dans l’histoire de quatre chefs de guerre d’époque, d’origine et de comportement très différents, Alexandre, Wellington, Grant et Hitler, les facteurs communs de l’exercice de leur commandement. Comment ces chefs sont-ils reconnus, sont-ils suivis ? Y a-t-il un art de commander, comment cet art évolue-t-il avec les mutations, les conflits militaires ? Pour répondre à toutes ces questions, l’auteur analyse, auprès de chacun des personnages choisis, outre ses origines et son caractère, l’organisation militaire qu’il est appelé à commander : sa troupe, ses cadres, son état-major, ses méthodes d’action autour et au cours des conflits.

Les observations et les conclusions tirées par M. Keegan sont extrêmement intéressantes dans chaque cas étudié, mais elles souffrent du choix de ses exemples. En effet, si les quatre personnages ont exercé des commandements militaires en chef, deux d’entre eux, Alexandre et Hitler, sont aussi et d’abord des gouvernants. Les deux autres, Wellington et Grant, sont des professionnels du commandement militaire, sans ambitions politiques, même si leur succès sur le terrain leur ouvre ultérieurement les portes du pouvoir.

À l’époque héroïque, celle d’Alexandre, les fonctions sont souvent confondues : méritent d’être suivis et obéis les plus forts, les plus braves et… les plus chanceux ; le chef d’État est contraint d’être aussi chef de guerre. De nos jours, la confusion des fonctions n’est plus qu’apparente : Hitler s’est approprié le commandement en chef de ses armées, l’OKW, pour des raisons politiques et non techniques ; la Constitution de notre Ve République accorde bien au chef de l’État le titre de chef des armées.

Le choix des autres exemples laisse percer une certaine partialité de la part de l’auteur. Si intéressants que soient la personnalité et le comportement de Wellington, celui-ci, à y bien regarder, ne doit sa gloire qu’à celle de son illustre adversaire, dont M. Keegan se plaît à démontrer qu’il en est l’antithèse. De même le général sudiste Lee aurait pu constituer un champ d’étude aussi riche et probablement moins discuté que Grant, mis à part le succès final.

En guise de conclusion, l’auteur recense chez ses héros les éléments qualifiés « d’impératifs » qui lui apparaissent comme les éléments permanents et déterminants de l’art du commandement. Trois sont des préalables et connexes de l’acte de commandement : l’affinité ou le « contact » avec les subordonnés, l’éloquence ou le « verbe » pour convaincre, les « sanctions » positives ou négatives (discipline et récompenses) pendant et après l’action. Deux autres impératifs constituent ensemble l’acte de commandement : « l’action » de savoir et de voir, c’est-à-dire le renseignement et la décision, et enfin « l’exemple » donné par le chef. Les traits immuables dans l’exercice du commandement ont en commun la caractéristique d’être des dons reçus et non des notions acquises. C’est là tout le problème du « chef » : c’est de les avoir tous à un degré suffisant.

Par ailleurs, M. Keegan estime que le fait nucléaire modifie radicalement l’art de commander, mais il semble plutôt que l’autorité nucléaire n’est qu’un politique qui prend une décision de gouvernant et non celle d’un commandant en chef.

M. Keegan ne veut être ni Clausewitz ni Machiavel, et sa recherche si vaste ne tente pas de présenter un manuel de gouvernement ou de commandement, mais une réflexion enrichissante sur tout ce qui fait un chef. Sinon, tout a été dit en moins de mots mais avec autant de clairvoyance par le maréchal de Belle-Isle à son fils. Enfin, il faut remercier André Berelowitch de sa traduction alerte et précise, qui adoucit la lecture parfois ardue de ce remarquable et très sérieux travail. ♦

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