Connexion
  • Mon espace
RDN Association loi 1904, fondée en 1939 RDN Le débat stratégique depuis 1939
  • Panier - 0 article
  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Mon espace
  • Connexion
  • Connexion

    Email :

    Mot de passe :

  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Accueil
  • e-RDN
  • Revue n° 469 Octobre 1986
  • La guerre secrète moderne

La guerre secrète moderne

Maurice Faivre, « La guerre secrète moderne  » Revue n° 469 Octobre 1986 - p. 192-193
Auteur(s) de l'ouvrage : William V. Kennedy Éditions Bordas, 1984 ; 208 pages

Défense Nationale a rendu compte dans son numéro de janvier de « La stratégie mondiale » de Lawrence Freedman. Les éditions Bordas ont publié une série d’autres ouvrages sur les problèmes militaires, remarquablement illustrés, parmi lesquels ce livre très intéressant sur « la guerre secrète », mauvaise traduction du titre anglais : les services secrets ne sont pas en effet les seuls acteurs de la « guerre du renseignement », et les auteurs anglo-saxons (trois spécialistes militaires et un scientifique) soulignent que 80 % des informations, nécessaires aux autorités gouvernementales et militaires pour prendre leurs décisions, peuvent être obtenues par la documentation ouverte.

L’intérêt de cet ouvrage réside dans le fait qu’il présente l’ensemble du domaine du renseignement et des moyens mis en œuvre pour remplir les trois fonctions permanentes : la collecte, l’analyse et la distribution des informations (on utilise en France les termes de recherche, exploitation et diffusion). Sensibilisé aux affaires d’espionnage, le public ignore cet aspect global aussi bien que les techniques modernes du renseignement militaire.

Les grands organismes, civils et militaires, des principales puissances (1), l’échange du renseignement au sein des alliances, et les problèmes d’espionnage font l’objet des premiers chapitres, où l’on trouve une typologie des agents recrutés par le KGB (Comité pour la Sécurité de l’État soviétique) : le fonctionnaire amoral ou insatisfait, l’enfant gâté, l’intellectuel désabusé, la secrétaire esseulée.

Les chapitres suivants mettent en valeur l’importance croissante des techniques de recherche : l’interception des messages (COMINT), l’analyse des signaux électromagnétiques (ELINT), domaines beaucoup moins connus que ceux de l’observation par satellites. La reconnaissance aérienne et la détection maritime remplacent l’observation humaine, ou la complètent, en utilisant toutes les techniques optiques, électroniques et acoustiques. Les auteurs notent que la surpuissante protection aérienne des forces soviétiques interdit leur survol sauf à très basse altitude : il faut pallier cette difficulté en laissant les avions largement en retrait (Standoff surveillance ; radar SLAR ; AWACS) ou en employant des appareils sans pilote (RPV : remotly piloted vehicle).

Les sources humaines restent primordiales pour les forces terrestres, chaque échelon, du bataillon au Corps d’armée, doit disposer de moyens propres qui lui permettent d’évaluer l’ennemi de sa « zone d’influence » (zone de responsabilité du renseignement en terminologie française), et attend de l’échelon supérieur la connaissance de son ennemi futur (zone d’intérêt). « Comment savoir ce qui se passe derrière la colline ? » se demandait le duc de Wellington. Mesurer et suivre des unités mobiles dans un terrain tourmenté ou couvert est toujours difficile, et demande la coordination de toutes les sources : spatiales, aériennes, électromagnétiques, humaines. Radars, lasers, infrarouge, intensification de lumière et capteurs (REMS : remote sensors) améliorent l’observation humaine, ils ne la remplacent pas.

En conclusion, le colonel Kennedy pose le problème de l’efficacité des grands services de renseignement, qu’il juge « marginale ». Dominé par la peur et la bureaucratie, le KGB se noierait dans le détail : opinion contredite semble-t-il par les révélations de Farewell. L’auteur critique dans la CIA (Central Intelligence Agency) la centralisation de l’analyse, la manie du secret, la politisation des responsables, le recrutement universitaire, et les initiatives du service action. La menace soviétique a été longtemps sous-estimée, la situation en Amérique centrale et au Moyen-Orient mal évaluée. Cette appréciation négative n’est pas partagée par Ray S. Cline, qui estime dans l’introduction : « La force des Soviétiques réside dans le volume des informations recueillies et dans l’importance des risques encourus pour les obtenir. En revanche l’inventivité en matière de technologie et l’analyse objective propre aux sociétés libres donnent à penser que les États-Unis et leurs alliés possèdent toujours la meilleure “machine” du renseignement ».

Les remèdes du colonel Kennedy sont à la mesure des faiblesses constatées : il faudrait transférer le service action à un Office des services stratégiques (OSS) rattaché à la défense, séparer l’analyse de la collecte des informations, confier l’évaluation au département d’État, permettre un contrôle effectif du parlement, « ne pas empêcher la presse de divulguer les abus dont elle a connaissance ». Sans prendre parti dans ce débat, on peut observer que les solutions proposées sont périodiquement mises en discussion dans les pays occidentaux, dont la France. C’est dire que ce livre aborde bien tous les problèmes que pose l’importante fonction du renseignement.


(1) On regrettera que la préface de M. de Marenches, centrée sur les questions de la surinformation et de la désinformation, ne corrige pas quelques erreurs concernant l’organisation française (SDECE, Sécurité militaire, deuxièmes bureaux).

Partagez...

  • Accéder au sommaire du numéro

Mai 2025
n° 880

Océans, des défis pour la France

Je participe au débat stratégique


À vos claviers,
réagissez au dossier du mois

 

Actualités

05-05-2025

La DGA présente son bilan d’activités 2024

30-04-2025

Camerone – 1863

29-04-2025

La Marine nationale teste en pleine mer un drone offensif sur une cible réelle

29-04-2025

Lancement réussi du 4e Vega C – Succès de la mise en orbite de Biomass

28-04-2025

Signature du contrat Rafale Marine pour l’Inde

22-04-2025

Disparition d'Odile de Vasselot

10-04-2025

Début des essais à la mer du BRF Jacques Stosskopf

Adhérez au CEDN

et bénéficiez d'un statut privilégié et d'avantages exclusifs (invitations...)

Anciens numéros

Accéder aux sommaires des revues de 1939 à aujourd’hui

Agenda

Colloques, manifestations, expositions...

Liens utiles

Institutions, ministères, médias...

Lettre d'infos

Boutique

  • Abonnements
  • Crédits articles
  • Points de vente
  • CGV
  • Politique de confidentialité / Mentions légales

e-RDN

  • Tribune
  • e-Recensions
  • Cahiers de la RDN
  • Florilège historique
  • Repères

Informations

La Revue Défense Nationale est éditée par le Comité d’études de défense nationale (association loi de 1901)

Directeur de la publication : Thierry CASPAR-FILLE-LAMBIE

Adresse géographique : École militaire,
1 place Joffre, Paris VII

Nous contacter

Tél. : 01 44 42 31 90

Email : contact@defnat.com

Adresse : BP 8607, 75325 Paris cedex 07

Publicité : 01 44 42 31 91

Copyright © Bialec Tous droits réservés.