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  • Revue n° 437 Novembre 1983
  • L’Écosse, une nation sans État

L’Écosse, une nation sans État

Olivier Sevaistre, « L’Écosse, une nation sans État  » Revue n° 437 Novembre 1983 - p. 197-198
Auteur(s) de l'ouvrage : Jacques Leruez Presses universitaires de Lille, 1983 ; 250 pages

Les Français voient trop facilement l’Écosse à travers les romans de Walter Scott ou comme une autre Irlande. La réalité écossaise est fort différente : l’Écosse a été très longtemps un pays indépendant, allié de la France (the auld ally). Jacques Leruez nous rappelle cette histoire si particulière, les difficiles relations de ce pays avec l’Angleterre depuis que la dynastie écossaise des Stuarts a succédé à la reine Elisabeth, jusqu’à l’Acte d’union de 1707 qui fit un seul État de deux royaumes : « Au lieu d’un embryon d’État, encore mal assuré, on a préféré sauvegarder les traits particuliers d’une nation qui avait déjà son identité propre ».

Dans ce tableau fort intéressant, on peut simplement regretter que l’auteur n’ait pas plus insisté sur la profonde division, à la fois culturelle, sociale et économique, entre Hautes Terres, essentiellement gaéliques, et les Basses Terres, proches des Anglais par la langue et les habitudes. Le dépeuplement des Highlands à la suite des révoltes jacobites de 1715 et de 1745, des clearances, le développement industriel et commercial des Lowlands devaient entraîner la prépondérance de ces dernières. Un meilleur système éducatif et l’esprit travailleur des Écossais leur a d’ailleurs fait coloniser l’Angleterre. Nombre d’hommes politiques britanniques (Campbell Bannermann, Ramsay MacDonald, Harold MacMillan) étaient écossais comme nombre d’amiraux de la dernière guerre (Forbes, Somerville, les deux Cunningham, Fraser, etc.).

M. Jacques Leruez étudie ensuite la politique et la société dans l’Écosse d’aujourd’hui. Il existe toujours une dualité linguistique, le scots ayant été remplacé par l’anglais, et le gaélique connaissant un certain renouveau bien qu’il ne soit parlé que par 1,5 % de la population. L’Écosse est un pays moins peuplé que l’Angleterre et a fourni une très forte émigration surtout au Canda, où l’économiste Galbraith écossais lui-même les a décrits dans un livre intitulé : « The unpotable Scotch » (l’Écossais imbuvable). L’immigration de couleur y est à peu près inconnue, mais l’immigration irlandaise y est très forte (20 % de la population actuelle), largement majoritaire dans les villes industrielles de la Clyde, ce qui a relancé le catholicisme dans un pays fortement calviniste. L’enseignement écossais garde une grande partie de son originalité et un grand attachement aux méthodes traditionnelles. L’enseignement supérieur est très intégré aux universités anglaises. Le droit écossais reste un droit écrit à base de droit romain, les professions juridiques anglaises et écossaises restant séparées.

On ne peut ici analyser en détail tout le travail très fouillé de M. Leruez : la décentralisation administrative qui est très réelle en raison de l’existence d’un secrétaire d’État pour l’Écosse ; une représentation politique limitée car les 71 députés écossais se sentent minoritaires à la chambre des Communes : une économie dépendante parce que très « succursalisée », la politique régionale faisant de la société écossaise une société assistée, le pétrole de la mer du Nord profitant à l’ensemble du Royaume-Uni. Il faut dire un mot, cependant, de la question nationale dont l’origine est le romantisme victorien. Dès le milieu du XIXe siècle l’on voit se créer des associations nationalistes. Ce n’est qu’à partir de 1928 que l’on voit se créer des partis politiques, en particulier en 1934 le Scottish National Party (SNP) qui condamne plus l’Acte d’union de 1707 que l’Union des couronnes de 1603. On ne peut donc parler de séparatisme.

M. Leruez fait ensuite un essai de sociologie électorale. Le vote pour un parti politique n’a pas le même sens en Angleterre et en Écosse. Le parti travailliste a toujours dominé au nord de la Tweed. Il existe un vote de classe déterminé par des considérations socio-économiques, mais le SNP a transcendé les différences de classe.

Les derniers chapitres du livre sont consacrés au débat politique qui a amené au Scotland Act de 1978, aux implications de celui-ci et à l’échec de la « Dévolution », c’est-à-dire de l’autonomie administrative. M. Leruez conclut que 1979 est une date charnière pour l’histoire de l’Écosse. Les liens qui unissent les nations du Royaume-Uni sont sortis renforcés dans la grande île. Le danger « séparatiste » n’en est pas écarté pour autant. Il sera de plus en plus difficile de gouverner l’Écosse sans le soutien à Westminster d’une majorité de députés écossais. Ce pays est confronté à un taux de chômage dépassant 13 % de la population active, à une radicalisation brutale du SNP, à l’apparition du SDP (Parti social-démocrate), dissident du Labour Party. Il est cependant probable que, comme Walter Scott, les Écossais sont patriotes de cœur et unionistes de raison. C’est ce que M. Leruez a cherché à nous faire comprendre, mais son principal mérite est de nous faire mieux connaître une partie importante des réalités de notre voisine d’outre-Manche. ♦

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