Connexion
  • Mon espace
RDN Association loi 1904, fondée en 1939 RDN Le débat stratégique depuis 1939
  • Panier - 0 article
  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Mon espace
  • Connexion
  • Connexion

    Email :

    Mot de passe :

  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Accueil
  • e-RDN
  • Revue n° 404 Novembre 1980
  • Le Goulag vietnamien

Le Goulag vietnamien

Armand Boussarie, « Le Goulag vietnamien  » Revue n° 404 Novembre 1980 - p. 178-180
Auteur(s) de l'ouvrage : Doan Van Toai Éditions Robert Laffont, 1979 ; 340 pages

Tous les témoignages méritent d’être entendus. Ils ne sont jamais totalement objectifs, mais, même tendancieux, ils recèlent toujours une part de vérité que la confrontation avec les autres témoignages disponibles finira par mettre en lumière.

Celui que nous présente Doan Van Toai sur l’univers carcéral au Vietnam du Sud est passionné et subjectif. Pourrait-il en être autrement lorsque arrêté sans motif officiel, on subit, comme lui, sans inculpation ni jugement, 477 jours de « garde à vue », c’est-à-dire 477 jours de privation de mouvement, de nourriture, d’aération même, dans des cellules surpeuplées ; lorsqu’on fait l’expérience de la crasse, de la misère morale, de la coupure totale avec le monde extérieur et qu’après 477 jours de révolte contenue la libération survient aussi inattendue et dépourvue de motif que l’arrestation ?

Mais la passion qui l’anime prive son analyse de la politique pénitentiaire, conduite au Sud Vietnam depuis sa « libération » en 1975, de l’ouverture et du minimum de sérénité indispensables. Il n’y avait pas, en fait, d’alternative à cette politique.

Aboutissement victorieux d’une interminable guerre civile, la mainmise du Nord Vietnam sur le Sud a été le déclenchement d’une vraie révolution touchant tous les domaines de la vie du pays. Or il n’est pas d’exemple qu’une révolution ait été d’emblée compréhensive, indulgente, démocratique. Le pouvoir révolutionnaire ne peut s’implanter sans la méfiance systématique à l’égard de toutes les couches de la population, sans l’encadrement policier, l’obéissance obtuse, la répression arbitraire et brutale. Il n’a ni structures judiciaires préexistantes, ni codes ni cadres adaptés. La justice de notre monde libéral n’a ni valeur ni sens dans son système et l’individu ne pèse guère aux yeux de la mystique révolutionnaire. Si les dirigeants du Nord Vietnam ont multiplié les prisons et les camps de rééducation, s’ils ont déporté massivement dans leurs nouvelles zones économiques, si des centaines de milliers de sudistes ont ainsi perdu la liberté, c’est que localement leur autorité politique était fragile et leur capacité économique nulle. La survie de leur victoire était en jeu.

Doan Van Toai a été, nous dit-il, un opposant actif et véhément aux régimes de Diem et de Thieu – il en a même connu les rigueurs policières – ainsi qu’à la présence américaine dans son pays. Il s’est laissé prendre aux discours spécieux du FLN (Front de libération national) et à la voix de velours du Vietnam sur les arrières sudistes. Il a rêvé d’un passage en douceur d’un capitalisme corrompu à un socialisme libéral où les bourgeois auraient leur place. Il n’a pas compris la réalité communiste… et il s’est réveillé en prison. L’impardonnable erreur d’un jeune étudiant sans culture politique !

Dans le décor ainsi planté, son expérience devient exemplaire. Ses malheurs nous émeuvent, mais moins que le défilé pitoyable qu’il nous présente de ses compagnons de geôle : ces vieillards moribonds et plus qu’octogénaires ; ces anciens communistes, parfois compagnons de route des fondateurs du parti communiste indochinois, qui ont connu la prison coloniale, celle de Bao-Dai, de Diem et de Thieu et qui s’y retrouvent à nouveau sans espoir de sortie ; ces chefs de famille coupés net des leurs ; ces paysans innocents que la guerre a poussé vers la ville et qui ne comprendront jamais leur crime ; ces intellectuels socialisants qui purgent leur non-orthodoxie ; ces bonzes dont la spiritualité leur permet de mépriser leurs geôliers. Nous émeuvent aussi ces malades qu’on ne soigne pas, ces hommes qu’on dégrade, qu’on affame, qu’on torture. Cette tragique réalité révolutionnaire confirme ce que nous savons par ailleurs depuis l’arrivée en Occident des réfugiés de tous bords, depuis le drame des boat people, et par les plus rares témoignages de journalistes occidentaux et de voyageurs non prévenus. Le témoignage de Toai s’affirme donc crédible malgré sa passion, et il apparaît même comme l’un des plus complets et des mieux articulés sur le sujet qu’il traite. Les deux documents collectifs qu’il a rapportés de là-bas : « Le testament des prisonniers politiques du Vietnam » et la « Déclaration des Vietnamiens déshérités sur les droits de l’homme », qui n’ont pas été démentis, constituent la meilleure conclusion de l’ouvrage.

Sachons gré à Doan Van Toai de la confession qu’il nous livre. Faisons-la connaître, faisons entendre la voix de ceux qui ne peuvent plus parler. Ainsi évitera-t-on, peut-être, que de jeunes et généreux étudiants de notre monde libéral ne commettent la même erreur que lui vis-à-vis des sirènes révolutionnaires. ♦

Partagez...

  • Accéder au sommaire du numéro

Mai 2025
n° 880

Océans, des défis pour la France

Je participe au débat stratégique


À vos claviers,
réagissez au dossier du mois

 

Actualités

05-05-2025

La DGA présente son bilan d’activités 2024

30-04-2025

Camerone – 1863

29-04-2025

La Marine nationale teste en pleine mer un drone offensif sur une cible réelle

29-04-2025

Lancement réussi du 4e Vega C – Succès de la mise en orbite de Biomass

28-04-2025

Signature du contrat Rafale Marine pour l’Inde

22-04-2025

Disparition d'Odile de Vasselot

Adhérez au CEDN

et bénéficiez d'un statut privilégié et d'avantages exclusifs (invitations...)

Anciens numéros

Accéder aux sommaires des revues de 1939 à aujourd’hui

Agenda

Colloques, manifestations, expositions...

Liens utiles

Institutions, ministères, médias...

Lettre d'infos

Boutique

  • Abonnements
  • Crédits articles
  • Points de vente
  • CGV
  • Politique de confidentialité / Mentions légales

e-RDN

  • Tribune
  • e-Recensions
  • Cahiers de la RDN
  • Florilège historique
  • Repères

Informations

La Revue Défense Nationale est éditée par le Comité d’études de défense nationale (association loi de 1901)

Directeur de la publication : Thierry CASPAR-FILLE-LAMBIE

Adresse géographique : École militaire,
1 place Joffre, Paris VII

Nous contacter

Tél. : 01 44 42 31 90

Email : contact@defnat.com

Adresse : BP 8607, 75325 Paris cedex 07

Publicité : 01 44 42 31 91

Copyright © Bialec Tous droits réservés.