Le terme de tentative de réhabilitation serait beaucoup trop fort et celui de mise au point, sans doute nettement trop faible. En lisant cet ouvrage, on ressent l’impression que l’auteur a voulu systématiquement réviser les idées reçues et rétablir la vérité historique objective, tout en étant lui-même marqué subjectivement par son désir d’objectivité. Aussi est-il difficile de porter un jugement sur un livre de ce genre ; il faudrait disposer des sources d’information dont l’auteur a fait usage pour décider en connaissance de cause.

L’histoire dira sans doute plus tard ce qu’ont été effectivement les SS, dans la mesure où il sera possible de dégager un comportement moyen de très nombreux comportements individuels parmi lesquels il y avait certainement le bon et le mauvais, si ce n’est alternativement le bon et le mauvais.

Pour l’instant, François Duprat offre au lecteur une documentation très précise sur l’organisation des différentes catégories entre lesquelles se partageaient les SS, sur l’historique des unités qu’ils ont formées pendant la guerre et sur les chefs qui les ont commandés. Considéré de ce point de vue, cet ouvrage est indiscutablement une source d’information intéressante, une documentation groupée à laquelle il est utile de se référer. Écrit sobrement, c’est un catalogue de consultation facile, auquel il manque cependant peut-être quelques organigrammes qui auraient permis aux lecteurs de mieux se retrouver dans les innombrables sigles qui désignaient les diverses branches d’un organisme très ramifié. ♦